Jean-Paul Montanari : « Être curieux, c’est basculer dans l’univers de la danse »
Par Hugo Polizzi – bscnews.fr/ Dans quelques jours s’ouvrira la 35e édition du festival Montpellier Danse. Seize jours, dix-huit spectacles, des grands noms de la scène mondiale en danse contemporaine parmi lesquels Ohad Naharin, Anne Teresa de Keersmaeker, Phia Ménard, Bouchra Ouizguen, David Wampach ou encore Fabrice Ramalingom, des rencontres, des apéros-débats, des ateliers pour les festivaliers, un concours de critiques, des projections, une exposition photographique… Unique en Europe, ce festival est un souffle de vie auquel Jean-Paul Montanari se consacre depuis 1983. Directeur de l’Agora, cité internationale de la danse, depuis plus de cinq ans, il nous a accordé une interview pour évoquer le caractère exceptionnel de cette manifestation.
Vous organisez la programmation de la saison annuelle et celle du festival Montpellier Danse. Y a-t-il des différences d’enjeux essentielles qui influencent vos sélections de spectacles entre ces deux programmations ?
Tout à fait, à commencer par leur histoire respective. Pendant vingt ans, il n’y avait que le festival. Un jour, mon ami René Koering, qui a fondé l’Opéra et l’Orchestre National de Montpellier, s’est vu statutairement forcé d’intégrer une rubrique danse dans sa programmation. D’un commun accord, cette rubrique a été confiée à Montpellier Danse et au Centre chorégraphique. C’est à partir de ce moment-là que la saison a été créée et nous avons créé la saison danse de l’Opéra de Montpellier. A l’époque, nous disposions de très peu de moyens pour concevoir la saison. Actuellement, je réunis autour d’une table toutes les structures qui ont envie de monter une saison danse : le Théâtre de la Vignette, humainTrophumain de Rodrigo García, l’Opéra de Montpellier, le Théâtre Jean Vilar et d’autres encore. Nous discutons de nos souhaits respectifs et additionnons nos budgets. Cela fonctionne très bien puisqu’aujourd’hui, Montpellier Danse a une « force de frappe » suffisamment importante pour remplir les salles. Voilà pour la saison annuelle. En règle générale, la saison est montée avec un financement relativement faible, sans budget de production. Le festival, qui existe depuis plus longtemps que la saison, s’est rendu célèbre dans la mesure où il s’agit d’un festival de créations. Chaque année, naissent quinze nouvelles pièces, qui font …
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