Go down, Moses : la parabole assourdissante et énigmatique de Romeo Castellucci
Par Julie Cadilhac –bscnews.fr/ Il est des noms dont l’on attend sans doute trop. Le » Go down, Moses » de Romeo Castellucci, l’un des metteurs en scène les plus en vue du théâtre avant-gardiste européen, déçoit parce qu’il semble qu’il cède, selon les scènes, à la facilité d’un symbolisme nébuleux. Comment expliquer cette turbine assourdissante sur laquelle viennent d’enrouler successivement des perruques féminines? Que représentent ces badauds qui ouvrent la pièce par leurs déambulations énigmatiques? Et même s’il existe une explication, quel intérêt ont cette machinerie et ce tableau introductif s’ils semblent illisibles au premier abord et qu’ils ennuient?
Si l’on reconnaît la qualité plastique de cette œuvre et notamment celle de la scène finale, qui plonge admirablement le spectateur à la naissance de l’humanité, si l’on s’accorde à dire que cette parabole, d’inspiration biblique, transposée dans un cadre spatio-temporel contemporain est troublante et si enfin l’on …
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