Benoit Solès redonne du Panache à Cyrano!

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Par Florence Gopikian Yérémian – bscnews.fr/ Le Théâtre 14 avait accueilli Benoit Solès au printemps dernier pour une chronique assassine aux côtés de Sarah Biasini (voir notre article sur Bash). On l’a vu depuis jouer le rôle d’un fieffé menteur dans Rupture à domicile, incarner Lancelot du Lac au sein d’une Quête du Graal totalement déjantée et se prendre pour Jeanne Mas dans une web-série des plus loufoques, Le grand magasin. Face à ce registre plutôt « léger », difficile d’imaginer Benoit Solès endosser l’auguste rôle de Cyrano de Bergerac. Avouons qu’à première vue, il ne possède ni la prestance de Daniel Sorano ni l’étoffe de Jacques Weber… Et pourtant, l’on se trompe: avec panache et poésie, Solès s’est glissé dans les traits du plus célèbre des Cadets de Gascogne et nous a littéralement bluffés!

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La partition scénique de Cyrano n’est pourtant pas une mince affaire: emmagasiner les 1600 vers d’Edmond Rostand nécessite non seulement une féroce mémoire mais surtout une maitrise théâtrale très nuancée. La pièce oscille, en effet, entre la farce et la tragédie classique : écrite en alexandrins, elle passe du drame à l’ironie sans même laisser le temps à Bergerac de respirer. Paré d’un nez postiche qui défigure son beau visage, Benoit Solès confère une fraicheur et une jeunesse inhabituelle à son personnage. Alerte et passionné, il est à mille lieues de la glose « paternelle » du grand Depardieu et se rapproche d’avantage des 21 ans véritables du Cyrano historique. En dépit de son appendice « nasigère », l’acteur conserve la finesse et …

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