Fantasio : Jacques Offenbach renaît au Théâtre du Châtelet

par
Partagez l'article !

Par Jean-Christophe Mary – Pendant sa fermeture pour travaux de rénovation, l’Opéra Comique s’exporte hors les murs avec la création d’un succès annoncé : « Fantasio » de Jacques Offenbach, qui s’installe au Théâtre du Châtelet jusqu’au 27 février 2017.

Partagez l'article !

Dans la lignée des Contes d’Hoffmann, la partition d’Offenbach, sur une histoire de Musset, avait en partie disparu dans l’incendie de l’Opéra Comique. Avec une mise en scène signée Thomas Jolly, le spectacle renaît de ses cendres et promet d’être un événement.

Jeune homme mélancolique et blasé, Fantasio voudrait changer de vie. Or le bouffon du roi vient de mourir. Sur un coup de tête, il décide d’endosser le costume du bouffon et de briguer sa place à la cour. Là-bas, il entend les plaintes de la princesse Elsbeth, promise à une union politique qui ne lui plaît pas du tout. Fantasio va alors se faire un malin plaisir à déjouer les projets du roi et semer la zizanie… car il veut que la princesse écoute son cœur et qu’elle vive.

Offenbach devait à Musset l’un de ses premiers succès, « La Chanson de Fortunio ». Un Fantasio remanié par le frère du poète avait de quoi le faire rêver, avec ses couleurs romantiques. Mais la création de 1872 suivait la défaite de Sedan : le public rejeta la prétention d’Offenbach à faire autre chose que de l’opérette. La partition de Fantasio fut recyclée dans Les Contes d’Hoffmann, puis disparut en partie dans l’incendie de l’Opéra Comique. Reconstituée en 2013, elle est aujourd’hui confiée à Laurent Campellone et Thomas Jolly, dont le travail dramaturgique a été rendu public dès ses prémices en 2015, avec les « Chroniques de Fantasio », encore visibles sur le site internet de l’Opéra Comique.

« Fantasio », de Jacques Offenbach, mis en scène par Thomas Jolly.
Au Théâtre du Châtelet, Paris.
Durée du spectacle : 2h45 avec entracte.

Direction musicale : Laurent Campellone
Mise en scène : Thomas Jolly
Collaborateur artistique : Alexandre Dain
Décors : Thibaut Fack
Costumes : Sylvette Dequest
Lumières : Antoine Travert
Lumières : Philipe Berthomé

Lire aussi dans nos actualités théâtrales :

L’Opéra de Quat’sous : une entraînante guerre des gangs

Jérôme Pillement : « L’opéra est le mariage impossible et passionnant entre la musique et le théâtre»

Bel Canto? L’héritage de Pavarotti poursuit sa lignée

Rêve de valse : un conte de fées divertissant à la Strauss

Laissez votre commentaire

Il vous reste

3 articles à lire

M'abonner à