Faute d’impression : un voyage intérieur qui questionne

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Par Mélina Hoffmann – bscnews.fr/ C’est l’histoire d’une traductrice qui se rêve auteur, d’une amoureuse des mots que l’on préfère à traduire ceux des autres, d’une mère de famille quarantenaire qui a le sentiment de n’être pas à la bonne place, d’un roman autobiographique dont personne ne veut, mais qui n’a pas dit son dernier mot. Jusqu’au jour où…Fany Barkowicz est en plein travail de traduction d’un roman lorsqu’un coup de téléphone enthousiaste, quelques mots seulement, viennent bouleverser le cours de sa vie. A l’autre bout du fil, Stéphane Drouet, célèbre éditeur auquel elle avait, quelques mois plus tôt, envoyé la traduction du roman d’un auteur à succès. Enfin, c’est ce que tout le monde croit, car il se peut qu’il y ait là une sacrée faute d’impression… ! Difficile d’en dire plus sans en dévoiler trop et gâcher un peu du plaisir de la découverte.

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Deuxième volet d’une trilogie débutée par Cerises au kirsch, cette pièce est avant tout un voyage intérieur, une plongée au coeur des questionnements les plus intimes.Le jeu de Laurence Sendrowicz est de qualité, la pièce captivante même si le démarrage est un peu long, et pourtant, l’histoire n’est pas simple à comprendre et l’on quitte le théâtre avec de nombreuses interrogations. Difficile de distinguer à quels moments le réel s’arrête pour laisser place à l’imaginaire. On en vient même à se demander si le coup de fil qui ouvre le spectacle et sur lequel repose le reste de la pièce est finalement bien réel ou seulement fantasmé par la traductrice. Qu’a-t-elle vraiment fait ? Que n’a-t-elle pas osé faire ? Que projette-t-elle de faire ? C’est un peu confus, et c’est bien dommage car tout le reste est là : une comédienne convaincante dans une interprétation nuancée, un texte de qualité et un scénario original.

Faute d’impression
Ecrit et interprété par Laurence Sendrowicz
Mise en scène et scénographie : Nafi Sala

A La Manufacture des Abbesses
Du mardi au samedi à 19h.
Jusqu’au 11 octobre 2014

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