Harry Potter, Dobby et les horcruxes perdus
Par Julie Cadilhac– PUTSCH.MEDIA / Le dernier volet de la saga Harry Potter est plus noir que jamais et c’est bien naturel puisqu’Harry vieillit et ses préoccupations de fin d’adolescence sont de moins en moins souriantes et insouciantes. Le pauvre Harry porte la lourde tâche, dévoilée par le défunt sorcier Albus Dumblebore, d’être le seul à pouvoir affronter le Mal Absolu et ses détraqueurs. Face à une réalité effrayante « Voldemort est ressuscité », le monde des sorciers se divise en deux camps: Drago Malefoy, sa famille ainsi que d’autres sorciers impitoyables ont rejoint les rangs de l’armée sinistre qui pactise avec le « diable » tandis qu’autour d’Harry, le Bien s’acharne et combat, prêt à se sacrifier pour empêcher que le monde ne bascule dans les ténèbres. Répondent encore présents le bon gros Hagrid, la famille Wesley au complet, Fol-Oeil…dans un camp déjà décimé par l’acharnement du maître des horcruxes. L’heure est grave et les baguettes magiques ne manquent malheureusement pas d’activité. Hermione s’efface des souvenirs de ses parents afin de les protéger du monde de sorcellerie auquel elle appartient, partout des adversaires à abattre au prix de sa vie. C’est le moment pour les trois élèves de Poudlard de mettre en pratique leurs connaissances en potion et en combat contre les forces du mal. Mais c’est aussi le moment de grandir et de trouver sa place vis à vis de l’Autre. Les rapports se compliquent entre Hermione et Ron et ce dernier doit apprendre à surmonter aussi sa jalousie vis à vis de Harry qui occupe perpétuellement la première place dans l’actualité des sorciers. Il n’y a plus de refuge nulle part si ce n’est derrière les barrières de protection que fait apparaître Hermione pour protéger ses deux amis de longue date. Si un baiser de Ginny, juste avant le mariage de Bill et Fleur, fait bénéficier à Harry de quelques minutes de répit, Celui-dont-on-ne-doit- pas-prononcer -le-nom mène la vie dure à notre héros qui n’en perd ni son courage ni sa ténacité…(c’est pour ça qu’il a été sélectionné au casting, remarquez…). Cette courte poursuite contre un monde qui s’effondre offre un moment cinématographique divertissant, riche en péripéties et en rebondissements. Les trois compères inséparables, Hermione, Ron et Harry n’ont de cesse de transplaner pour échapper à la menace constante de Voldemort, plus vivant que jamais. Putsch au sein du ministère de la magie, maltraitance des moldus, nouvelle direction à Poudlard: les temps sont durs et il n’est plus question d’aller se tapir au Terrier. Les adolescents de Poudlard sont considérés comme des adultes qui prennent leurs responsabilités et on se dit quand même qu’il n’y a bien que chez les sorciers qu’on est un adulte à 17 ans…. Dans
Harry Potter et les reliques de la mort,
on retrouve avec plaisir Kreattur dans la maison des Black, l’elfe teigneux et désagréable qui obéit toujours à contre-coeur aux ordres d’Harry. Notre coeur se serre à la mort de Dobby, l’elfe de maison si serviable et attaché ,chaussette et âme, à Harry, qui est poignardé par Bellatrix alors qu’il protégeait les amis qui l’avaient affranchi. C’est en effet le temps des sacrifices (qui font tant culpabiliser Harry qui ne supporte l’idée d’être surprotégé au détriment des autres) : Hedwige, fidèle chouette au plumage de neige et aux yeux d’ambre, meurt en voulant protéger son cher maître, Fol-Oeil disparaît à toute allure sur sa moto volante, Ron plonge dans l’eau gelée pour récupérer l’épée de Gryffondor et sauver Harry aux prises avec la glace. Un divertissement, certes, très appréciable pour tous les fans d’Harry Potter. A applaudir: le graphisme superbe de l’épisode du conte des trois frères de Beedle le Barde. On ne dira cependant jamais assez que si l’on souhaite décupler le plaisir de l’aventure d’Harry, il n’y aura rien de mieux que de choisir un endroit calme et d’entamer sans tarder les livres de J.K Rowling. Là, notre imagination sera reine et nous ne serons pas obligés d’attendre l’épisode 2 de ces reliques de la mort.