Hugo, de père en filles: une pièce venue de l’au-delà
De Florence Yérémian – Difficile de mettre en scène le destin parallèle des filles de Victor Hugo: entre Léopoldine qui s’est noyée et Adèle qui a fini ses jours à l’asile, le sujet s’avère particulièrement délicat.
C’est pourtant ce à quoi s’est attelé Filip Forgeau dans un face à face aussi sombre qu’intimiste. Installées de part et d’autre d’une longue table de banquet, les demoiselles Hugo discutent. L’une est vêtue de blanc comme une douce promise, l’autre semble porter le deuil en arborant le noir. Semblables au cygne et à la colombe, ces jeunes filles en fleurs sont tout simplement deux fantômes en détresse. Complices par delà la mort, elles s’amusent à raconter leur …