Ulita Knaus -

Ulita Knaus : la nouvelle diva du jazz allemand

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Par Nicolas Vidal – bscnews.fr / Aux carrefours des métissages avec une mère vénézuelienne et un père allemand, Ulita Knaus a pris le parti d’un univers familial voué à la musique pour faire carrière dans le Jazz.

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Aujourd’hui, la chanteuse germanique revient un sixième album tout à fait éblouissant autour de 11 morceaux qui sont la meilleure expression d’un battement jazz et intense d’Outre-Rhin. Nous avons rencontré Ulita Knaus pour faire la lumière sur ce que la presse allemande considère comme le nouvel espoir du Jazz.

Ulita, quelle est votre histoire avec le jazz ?
J’ai découvert le jazz quand j’avais 18 ans j’ai été époustouflée par tous les artistes que j’ai rencontrés grâce à mon professeur de chant. J’ ai décidé un jour d’aller aux Pays-Bas pour étudier cette belle musique. Depuis, je n’ai pas cessé d’évoluer. Il y a encore tellement de choses à découvrir. J’adore tout simplement !

Vous êtes le fruit d’un métissage entre votre mère et votre père. Qu’est ce que cela a apporté dans votre musique ?
Mon père a étudié la musique classique. Il est un baryton et j’ai grandi en écoutant ses échauffements vocaux . Malheureusement, il n’a jamais travaillé en tant que chanteur, et il a décidé de travailler dans un bureau. Ma mère aimait beaucoup danser. De ce fait, elle a toujours eu cette fibre musicale. La musique a toujours été très présente dans notre famille. Ma mère et mon père ont planté au fil des années des graines de musique dans ma personnalité.

Vous êtes allemande. Que pouvez-vous dire de la situation du Jazz en Allemagne ? Pouvez-vous en faire un rapide état des lieux ?
Je pense que ce n’est jamais facile avec la situation actuelle du Jazz, dans n’importe quel pays. Il y a malheureusement une audience restreinte partout. En Allemagne, les musiciens se battent pour chaque opportunité de jouer et gagner de l’argent. D’autre part, il est toujours étonnant de constater que la puissance que la scène permet de créer et de trouver de nouvelles façons de survivre et de se développer. Il y a un tas de musiciens fantastiques là-bas. Et il y en aura de plus en plus dans les années à venir.

Quelle est la genèse de ce nouvel album ?
Après un temps de désespoir et de résignation, j’ai ressenti la nécessité de m’exprimer à nouveau. Alors j’ai commencé à écrire des paroles qui racontent mon histoire et parlent de mes sentiments. Il m’a fallu près d’un an jusqu’à ce que je sois prête à entrer en studio pour enregistrer mes chansons. J’ai fini les compositions seulement quelques semaines avant les enregistrements.J’ai invité les musiciens en qui j’avais totalement confiance. Je savais qu’ils seraient en mesure de porter ma musique jusqu’à la vie de la façon dont je l’avais sentie. Et ils l’ont fait !

La presse Allemande parle de vous en tant que « nouvel espoir du jazz » germanique. Qu’est ce que cela vous inspire ?
Eh bien, même si je suis toujours heureuse de lire de belles critiques de presse comme celles-ci, je dois dire que ce qui me inspire le plus, c’est de voir les visages de l’auditoire face à moi, quand je suis sur scène. Ce sont eux, qui me permettent d’espérer et d’y croire.

Comment composez-vous vos morceaux, Ulita Knaus ?
J’avais l’habitude d’écrire la musique avant les paroles. Avec ce nouvel album, cependant , j’ai changé cette façon de faire. Maintenant, je travaille dans le sens inverse. J’ai besoin d’avoir les paroles complètes sous les yeux avant de trouver le bon accompagnement. Avec l’idée d’un groove en particulier, les lignes de basse me viennent et cela me mène finalement aux accords. C’est toujours une étape très excitante du processus de création musicale.

Le champ de votre musique est très large avec une grande variété de genres et de rythmes. Est-ce une volonté de votre part depuis le début ?
Je pense que cela vient de la variété de la musique que j’écoute depuis toujours . Avant cela, j’ai fondé mon premier groupe de jazz et j’ai chanté dans différents groupes : un orchestre de Salsa, un groupe de rock, un trio vocal pop -soul…
Je n’ai pas de limite et je ne pense pas qu’il y ait une limite dans le jazz. Le jazz est un genre sans cesse en développement qui comporte beaucoup d’espace. Vous pouvez mettre n’importe quel style dans le jazz, mélanger, combiner ou même inventer des trucs complète nouveaux. Puis je reviens souvent à ce que j’ étais enfant quand je pense à ce que mon prochain album pourrait ressembler.

Si vous deviez définir cet album en deux mots, que diriez-vous ?
Peut-être, honnête et pur.

Pourquoi avoir fait le choix de reprendre les Pink Floyd, Tom Waits ou encore Peter Fox ?
J’ai trouvé de bonnes histoires dans leurs chansons. C’était la raison principale de mon choix. Mais je cherchais aussi à relever le défi de pouvoir faire des reprises de chansons chantées par des hommes, qui ont des voix si différentes de la mienne. J’aime beaucoup ce genre de défis .

> ULITA KNAUS
THE MOON on my doorstep
Membran Recording
www.ulita-knaus.com

(Crédit Photo Cmyk Klein)

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