Le cancre : un bulletin sans appel
Par Mélina Hoffmann – bscnews.fr/ « Lisons son bulletin scolaire : élève gai, mais triste élève. Dessine partout, sauf en classe de dessin. Dernier en histoire, mais avant-dernier en géographie. Le plus rapide à la course à pied, mais manque toujours le départ. En chute livre, aucun parachute à l’horizon. Quand je n’étais pas dernier de la classe, j’étais avant-dernier. » Cette pièce est l’adaptation de deux textes de Daniel Pennac : « Chagrins d’école », qui raconte l’expérience scolaire désastreuse de l’auteur, et « Comme un roman », un essai sur le plaisir de la lecture. Il nous y parle de ses échecs, de la honte et de la solitude du cancre qu’il était. Jusqu’à une rencontre providentielle avec un professeur qui lui demande un travail un peu particulier qui révèle en lui le goût de l’écriture et de l’apprentissage.
Si le texte de Daniel Pennac est délicat et sensible, il n’est pas du tout mis en valeur par l’interprétation peu convaincante de Bernard Crombey qui ne parvient pas à capter notre attention. C’est plat, ça manque de rythme, d’intensité, et le comédien semble réciter son texte, hésitant souvent et échouant à nous faire esquisser ne serait-ce qu’un sourire. La mise en scène, minimaliste et sans surprise, évoque une salle de classe (même si l’on ne comprend pas pourquoi le choix de la disposition des chaises en carré), avec une chaise plus petite que les autres pour le cancre. Au final, une pièce décevante qui nous plonge dans un parfait ennui.
Le Cancre
D’après ‘Chagrin d’école’ et ‘Comme un roman’ de Daniel Pennac
Adaptation et mise en scène : Bernard Crombey
Avec Bernard Crombey
Du 5 au 27 juillet 2014 au Théâtre des Lucioles ( Avignon Off) à 17h40
Durée : 1h15
A lire aussi:
Vivre ! : une pièce plus convaincante sur la forme que sur le fond
Tu mendieras tant : un conte moderne à la distribution inégale
Marilyn intime ? Une performance «too frenchy » pour la voluptueuse Monroe
Une Femme : un conte funèbre qui laisse de marbre
Tête Haute : Cyril Teste et Joël Jouanneau réinventent la magie du conte