Queue de Poissonne : une version artistique d’un conte intemporel

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Par Soisic Belin – bscnews.fr/ Un spectacle avec des marionnettes, comme pour adoucir un conte à la morale corrosive et difficile. La petite sirène d’Andersen a été en effet maintes fois reprise et édulcorée, notamment par Disney, mais n’en reste pas moins une histoire cruelle : celle d’un « être poisson » qui se mutile pour accéder à l’amour, pour être à l’image de l’être aimé.

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L’histoire d’une jeune femme qui renie une partie d’elle et des siens pour appartenir à un autre monde. Une morale romantique dans les contes de fée, avec une résonance bien plus tragique dans la vraie vie. Les marionnettes de Laurie Cannac illustrent au mieux la duplicité du caractère de la sirène, car si l’on se fie aux mythes antiques, cette femme -poisson était on ne peut plus maléfique; Homère décrivant dans son Odyssée la perfidie de ces dernières. C’est la mythologie nordique qui lui offrira cet aura romantique qu’on lui connait encore de nos jours.
Dans Queue de Poissonne, la mise en scène est d’une importance capitale tout comme les décors et les jeux de lumières. C’est un véritable plaisir pour les yeux des plus grands comme des plus petits. Variation des couleurs, alternance des matières, mouvements permanents pour accentuer les métamorphoses. Un bijou d’une esthétique exquise qui se joue dans la salle du Grand Parquet. Cette dernière ayant comme parti pris de ne produire et ne diffuser que des pièces à double, voire triple lecture, permettant ainsi d’offrir à son public de véritables moments de partage en famille.

Queue de Poissonne
d’après « La Petite Sirène » de Hans Christian Andersen
Mise en scène : Ilka Schönbein
Conception, marionnettes, manipulation et jeu : Laurie Cannac

Au Grand Parquet
Jardins d’Eole
35, rue d’Aubervilliers
75018 Paris

Puis:

-Du 13 au 15 mai 2014 à la Comédie de Saint-Etienne ( 42)

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