Par Soisic Belin – bscnews.fr/ Cellule grise: partons de ce jeu de mots pour amener le spectateur à se poser des questions. Sur l’échelle de «la norme», les mots sont plus forts que tout, plus incisifs; ils font du mal ou du bien mais ils touchent profondément, cela va s’en dire.

En comparaison, les gestes, les coups engendrent simplement une douleur physique immédiate mais met l’adversaire en position de riposte. Ces deux manières de combattre se veulent être en opposition totale, c’est la force juste contre la force brute…ainsi la distinction s’installe entre le corps et l’esprit. Nous sommes dans le quartier haute sécurité, dans la cellule d’un détenu nommé «Furieux»; Samuel Fortan, un jeune professeur de philosophie, doit y passer ses dernières 24h de détention. La rencontre entre ces deux êtres va évoluer, se transformer, entre joute verbale et combat physique… quelle arme sera vainqueur ? Impossible de ne pas rire devant cette traduction du petit intello pensif joué par Mickael Jakubowicz et la brute désuète interprétée par Pierre Bégué. Ce duo vous embarque dans des réflexions bien plus profondes que vous n’auriez pensé : comment chercher la liberté au milieu des contraintes ou encore se poser cette question: est-ce qu’une proie facile est toujours une proie? Une belle réinterprétation du «loup et l’agneau», où la raison du plus fort est toujours la meilleure (reste à savoir qui est le plus fort!!).

A la Comédie Saint Michel
Le Vendredi à 20h15, le Samedi à 18h45.
Un texte de Yannick Nedelec
Mise en scène par Marianne Mondon
Avec Mickael Jakubowicz et Pierre Bégué

– La pièce sera jouée ensuite au Off du Festival d’Avignon Off 2013 au Magasin à 19h.

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