Kathleen Turner :  » Aux USA, nous avons une vision très romantique de la France »

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Par Candice Nicolas – bscnews.fr / Dans la famille parfaite, donnez-moi la mère, la voici. Pour le reste, à la pioche ! Eileen Cleary vit sur une autre planète. Un monde fait de dévotion et de compassion, mais qui ne s’appliquent qu’à certaines personnes, et sous certaines conditions. Elle veut son titre de femme catholique de l’année, qu’elle mérite probablement, même si cela la force à mentir, effrontément quant à la composition de sa famille. Cacher l’homosexualité de sa fille, la séparation de son fils, pourquoi pas ? Ce n’est pas de sa faute, à elle. La protagoniste va se livrer à une grande lutte intérieure, entre ce qu’elle croit devoir croire, et ce qu’elle croit vraiment ressentir. La confusion et la douleur sont extrêmes, et Kathleen Turner s’en sort à merveille.

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Kathleen Turner est apparue dans des comédies romantiques comme À la poursuite du diamant vert (Golden Globe) et Le Diamant du Nil, puis plus noires, La guerre des roses (nominée aux Golden Globes), toutes les trois aux côtés de Michael Douglas. Elle a joué dans Peggy Sue s’est mariée de Francis Ford Coppola (nomination aux Golden Globe et aux Oscars), Serial Mother de John Waters et Virgin Suicides de Sofia Coppola. Kathleen Turner est aussi une comédienne de talent, on l’a vue dans La chatte sur un toit brûlant à Broadway, et dans Qui a peur de Virginia Woolf ?, prestations qui lui ont valu deux nominations aux Tonys. À la télévision, elle est apparue dans Friends – le papa de Chandler ! – et dans Californication où elle interprète Sue Collini. Elle est l’auteure de Send Yourself Roses: Thoughts on my Life, Love, and Leading Roles, son autobiographie qui lui a offert une bonne position sur la liste des best-sellers du New York Times.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire ce rôle ? Avez-vous quoique ce soit en commun avec Eileen Cleary ?
Alors, pas du tout, J’ai été attirée par cette femme parce que tout de suite je me suis demandé comment elle faisait pour exister dans un monde comme le nôtre. Je ne comprends absolument pas ce personnage qui accepte de vivre dans une rigidité complètement absurde, entre ce qu’il faut faire et ce qui ne se fait pas, sans remettre en question les sentiments des gens qui l’entourent, et qu’elle aime malgré tout profondément. Elle ne peut pas survivre dans la réalité et j’ai été intéressée par son changement, son évolution. J’ai de la compassion pour elle. Elle se bat avec acharnement pour être pardonnée d’un péché qu’elle n’a jamais réussi à avouer, malgré ses confessions journalières.

Quelles sont vos relations avec votre famille ? Avez-vous des conflits aussi houleux que ceux que rencontre Eileen ?
J’ai perdu brutalement mon père à l’âge de 18 ans. J’ai des liens très forts avec ma mère, ma sœur et mes deux frères, même si nous ne sommes géographiquement pas proches. J’ai une fille et elle est ce qui compte le plus pour moi, je mourrais pour elle, sans hésitation. C’est ça la famille, c’est se respecter l’un l’autre, même si on se fait du mal parfois, ce n’est jamais exprès. Je pense que si l’on est soi-même une bonne personne, que l’on ne profite pas du malheur des autres, on peut créer une bonne famille. La famille, c’est faire ce que l’on attend de vous sans se poser de questions, on s’entraide parce qu’un frère, une sœur, vous le demande, c’est tout.

Connaissiez-vous déjà certains membres du casting ? Etiez-vous excitée à l’idée de travailler avec Richard Chamberlain ?
Oui bien sûr ! D’ailleurs j’ai été obligée de lui dire que j’avais le béguin pour lui depuis mes seize ans. Sinon, je connaissais déjà Emily, nous sommes amies.

Vous avez mentionné que cette famille parfaite représentait les conflits que la famille américaine typique devait affronter. En quoi à votre avis la situation serait-elle différente en Europe ou en Asie ?
Et bien, j’imagine qu’en France les jeunes filles de seize ans ne répondent pas à leur mère et que la famille est plus traditionnelle, plus fonctionnelle.

Vraiment ? Mais quelle idée, pourquoi penser cela (rires) ?
Vous voyez, aux Etats-Unis, nous avons gardé une idée très romantique de la France ! (rires)

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