La solitude du vainqueur de Paolo Coehlo

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Voici l’une des chroniques lauréates de l’évènement organisé par OBIWI.FR et le BSCNEWS.FR sur la Rentrée Littéraire. A la question,  » Et vous que liez-vous pour la rentrée littéraire? », nous avons reçu de nombreuses contributions sur OBIWI.FR. Et nous avons eu la lourde tâche d’en sélectionner trois qui sont publiées aujourd’hui sur le bscnews.fr

1ère Lauréate : LAULA

Contribution sur obiwi.fr

Aaahh le Cinéma! Ces stars, ces paillettes, ces films à grand succès… son festival de Cannes… que dis-je son Mythique Festival de Cannes…

Le Cinéma est réellement un monde à part, tellement à part qu’il s’extrait lui-même du cercle de l’Ordinaire, tant il aime en mettre plein la vue à son Public avec ces Célébrités toutes plus belles les unes que les autres, toutes plus riches, toutes plus superficielles et toutes plus droguées… Du moins c’est ce qu’essaient de montrer les journaux à scandale surtout lorsque ce monde « à part » est happé par la folie cannoise et son festival, régnant en total Maître sur le petit monde du cinéma.
C’est à ce moment-là que ce monde fait d’esthétisme, de yachts, de rêves, de glamour, d’Art, de belles robes arrive en conquérant alors que la corruption, les désillusions, l’alcool, les vices cachés et la solitude sont bien plus importants qu’on ne pourrait croire, c’est le portrait que peint (voire dépeint) Paolo Coelho dans son dernier livre: La Solitude du Vainqueur (Ed.Fammarion).

24h au cœur du plus grand festival de cinéma sur la Croisette,
24h au sein d’un véritable parc d’attractions où fantômes, montagnes russes, tirs à la carabine et gains de lots sont bel et bien de la partie.
Prenez un ticket et rentrez dans l’univers fabuleux du Festival de Cannes!

Comme il sait s’y bien le faire dans ses livres (La Sorcière de Portobello, Onze Minutes ou Véronika décide de mourir…), Paolo Coelho amène une nouvelle fois le lecteur au cœur d’un puzzle géant découpé en un véritable scénario de film. Chaque personnage est mis en Gros Plan par la caméra. L’intrigue, quant à elle, joue sur le vécu et la psychologie de chacun d’entre eux. Ces personnages que tout séparent, se retrouvent liés malgré eux par un scénario finement mené et découpé.
Un scénario à la Tarantino (Palme d’Or à Cannes) qui pourrait faire une sérieuse référence au célèbre Jacky Brown par la prise de vue répétée de chaque scène sous l’objectif de différents personnages.
Autour du Vainqueur, chaque personnage et histoire évoluent autour d’un scénario détaillé (entre panoramiques et gros plans), au cœur d’une réalisation haletante et captivante, ciselé par un montage fluide et saccadé à la fois… Tout cela afin de mettre en avant le paradoxe d’un milieu « superficiel » et toute la spiritualité qui en ressort…
Spiritualité… Difficile à admettre… Et pourtant…

Paolo Coelho me suit depuis des années et j’ai toujours autant de plaisir à découvrir ses écrits.
A travers chacun de ces ouvrages je peux aujourd’hui constater une chose… Que l’on soit amateur ou pas de l’auteur… Qu’on le veuille ou non, Coelho est un homme définitivement et spirituellement Humaniste.
Il humanise ses personnages au maximum et trouve toujours une part de bonté dans un être au premier abord… dérangé, mauvais et meurtrier. Quand le Mal est trop présent, il réussit à percevoir une certaine Foi et Spiritualité. Il n’y a rien de religieux, c’est uniquement « universel »… Paolo Coelho croit en l’Homme et cet onzième ouvrage qu’il offre le prouve une nouvelle fois.

C’est autour d’un monde extrêmement superficiel et parfois vicieux que l’auteur a voulu mettre en scène des personnages extrêmement spirituels: bons ou mauvais, soumis ou tyrans, comblés ou blasés… mais des personnages juste « humains ».
Enfin n’oublions pas qu’avant d’être un défilé de Beau, de Glamour, de paillettes, de belles robes et tapis rouges, Cannes est avant tout un Marché du Film où producteurs, distributeurs, diffuseurs et interprètes se rencontrent pour d’éventuelles collaborations. C’est cela le vrai Cannes ne l’oublions pas! Ce livre est peut-être une réflexion sur des valeurs qui se sont peut-être perdues à force de vouloir trop avoir la tête à l’envers dans les Montagnes Russes du grand parc d’attraction de la Croisette… N’oublions pas que le Cinéma est un monde à part fait d’amoureux de l’image, de faiseurs d’histoire, de familles artistiques qui se réunissent pour créer des univers immortels à jamais graver dans la pellicule et dans nos têtes, n’oublions pas que ce Cinéma tant aimé n’est pas qu’un festival à une période donnée mais plein de festivals, une grande fourmilière de passionnés qui méritent de montrer leur travail… Ces attractions là sont toutes aussi exceptionnelles…
Ce roman (pas si romanesque que ça!) est donc à lire avec votre paire de lunettes Chanel, en maillot de bain Gucci en train de siroter un cocktail de fruits de mer sur la terrasse de l’Hermitage à la Baule…

Parce que plus vous entrerez au cœur de la « Superclasse » cannoise en période de Festival, plus vous comprendrez la vraie Solitude de ce Vainqueur… vaincu par lui-même.

La solitude du vainqueur de Coelho Paulo, Ed Flammarion Lettres, 19 euros.

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