La leçon d’espoir d’Anne Van Stappen

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Par Melina Hoffmann – BSCNEWS.FR / « Il vaut mieux avoir de grands rêves qu’on ne réalise pas plutôt que de petites ambitions atteintes sans panache. »

Vu de l’extérieur, pas de quoi s’emballer : un roman au titre peu accrocheur, qui laisse perplexe, et une couverture peu explicite, derrière laquelle on ne sait pas vraiment ce que l’on va trouver… J’ai d’ailleurs tardé un peu pour le lire, pas vraiment convaincue, moi qui sais pourtant qu’il ne faut pas se fier aux apparences !
Mais la surprise n’en a été que plus grande. Car, vu de l’intérieur, l’impression est tout autre : un roman touchant et chaleureux, une leçon de vie, un message d’amour et d’espoir, une valse de personnages allégoriques, attachants et altruistes, qui nous enseignent le respect et la bienveillance.

Il y a d’abord Sophia, « la tumultueuse qui cherche la paix », James, « le philosophe impertinent », Matteo, « le sage accompli », Miguel, « le baroudeur altruiste », ou encore Valentina « La dame secrète qui cherche la transparence »…
Sophia est une jeune femme de 32 ans, pleine de vie et au tempérament bien trempé. Brillante collaboratrice d’un créateur de mode, elle s’investit également dans un foyer recueillant des enfants de prisonniers. Insatisfaite de sa vie amoureuse et lassée par son travail, la jeune femme remet tout en question et se lance dans une quête ambitieuse mais pour le moins honorable : la quête de soi. Pour cela, elle s’inspire de l’immuable sagesse de Matteo, son logeur, un homme d’une incroyable empathie, qu’elle admire et avec lequel elle aime bavarder longuement. Elle s’imprègne de sa conception de la vie et se laisse réconforter par sa bienveillance.
« … Je découvre un peu chaque jour qu’aimer, ça commence quand on arrête de vouloir être conforme aux attentes de l’autre ou que l’autre s’aligne aux nôtres.
Donc, pas la peine de nier ses besoins pour préserver la relation, car c’est précisément ce qui la tue. Au contraire, si je m’occupe bien de moi, je vais dégager une énergie qui rejaillira sur mon couple. Matteo m’a permis de comprendre que mon couple extérieur devrait s’appuyer sur le couple que je forme avec moi-même »

Du réconfort, James aussi lui en apporte à sa façon. Son fidèle compagnon à quatre pattes nous livre régulièrement, non sans une note d’humour, ses observations de la condition humaine, dont il est le spectateur privilégié.
« « Comment ma maîtresse peut-elle être scotchée à quelqu’un d’aussi raciste que ce Seb qui déteste les chiens ? Alors qu’elle prône le respect des différences et l’équité entre tous ! La femme amoureuse est bien incohérente ! » grogne-t-il, en se faisant tirer par la longe pour retarder au maximum la préparation de cette funeste soirée… ».

Entre l’Italie et l’Amazonie, rupture et nouvelle rencontre, quête d’un père jusqu’alors inconnu et remise en question de sa propre vie, l’héroïne nous emmène dans une aventure trépidante, profondément humaine et riche en rebondissements.
A travers son histoire, l’auteur nous enseigne des valeurs essentielles : la compréhension, l’empathie, l’altruisme, l’acceptation, ou encore la solidarité. Des valeurs issues de la méthode de la Communication NonViolente ®, dont elle livre d’ailleurs quelques notions à la fin de son roman.
En observant les attitudes des différents personnages, leurs façons respectives d’aborder toutes sortes de situations, nous découvrons comment se faire comprendre sans agresser, comment garder l’équilibre nécessaire entre donner et recevoir, ou encore comment rencontrer l’autre avec sympathie et respect…
Un récit profond, conscient, empli de sagesse, d’amour et d’humour, qu’on lit d’une traite, et qu’on relit avec un plaisir simple et pour le moins intense.
Un livre qui va droit à l’âme et au cœur.

Ne marche pas si tu peux danser d’Anne Van Stappen / Editions Jouvence

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