Le non-jugement

par
Partagez l'article !

Par Mélina Hoffmann – BSCNEWS.FR / « Les bébés ne jugent pas, les animaux ne jugent pas, les sages et les hommes de paix ne jugent pas, c’est pour cela que nous les aimons tant ! Nos amis ne nous jugent pas trop et acceptent nos défauts ; c’est pour cela que nous les apprécions. »

Nous jugeons en permanence, sans même nous en rendre compte. Nous jugeons les choses, les situations, les autres, nous-mêmes…
A tel point que le jugement est devenu le mode de communication privilégié de bon nombre d’entre nous.
Mais aussi anodins et inoffensifs paraissent-ils, nos jugements entraînent très souvent des rapports de force et laissent généralement peu de place au respect.
Dans ce livre qui allie théorie et pratique, Yves-Alexandre Thalmann, docteur en physique et psychologue, met en lumière les effets pervers du jugement, qu’il aborde sous un angle psychologique, relationnel et spirituel.
Il répond aux questions les plus fréquentes et nous propose de nombreux exemples et cas pratiques pour comprendre l’impact des jugements, apprendre à les reconnaître et nous aider à nous en libérer pour améliorer nos relations, tant avec les autres qu’avec nous-mêmes.

Comment jugez-vous les autres ? Quelles sont vos valeurs ? Comment vos jugements vous influencent-ils ? Comment réagissez-vous aux compliments ? Comment vous jugez-vous ? Qu’est-ce qui est mal ? Comment répliquer sans juger ?

L’auteur nous aide également à prendre conscience que ce qui provoque les jugements les plus virulents en nous fait généralement écho à une préoccupation personnelle, un besoin profond, une blessure psychologique.
Si nous avons autant recours aux jugements, c’est en grande partie parce qu’ils nous rassurent en rendant les réactions des autres et toutes sortes de situations prévisibles. Ils nous protègent de l’imprévu et nous donnent l’impression de tout contrôler.
Mais en réalité, les jugements dont nous faisons l’objet finissent par devenir des étiquettes qui nous piègent dans des rôles imposés. Elles bloquent notre évolution, notre aptitude au changement, sont un frein à notre liberté d’être.
« Nos humeurs changent, nos convictions changent, notre personnalité change, notre physique change…
En nous identifiant aux étiquettes, nous bloquons le mouvement de la vie, nous nous cristallisons dans une version étriquée et inflexible de nous-même. Nous devenons rigide, en quelque sorte. Certes, plus prévisible, mais tellement moins vivant ! »

En jugeant l’autre, nous nous attribuons une supériorité illégitime. C’est pourquoi l’auteur nous met également en garde contre les jugements dits ”positifs” qui ressemblent souvent à des cadeaux empoisonnés.
Qui sommes-nous pour affirmer qu’une personne est belle, intelligente, généreuse… ? Et que sous-entendons-nous alors lorsque nous ne disons rien ?

Il est alors important d’apprendre à exprimer nos avis sans émettre de jugement : préférons « j’aime beaucoup » à « c’est délicieux », « je n’ai pas eu de mal à faire cet exercice » à « cet exercice était trop facile », « tu as un peu de retard » à « tu es encore en retard »…
L’empathie et la compréhension sont les meilleures armes pour lutter contre le jugement.
Plus nous essayons de nous mettre à la place des autres, que nous essayons de comprendre leurs motivations et que nous acceptons l’idée que d’autres idées, opinions et façons de faire que les nôtres puissent exister et cohabiter, moins on est tenté de juger.

L’auteur est néanmoins réaliste et reconnaît qu’il est difficile, voir impossible, de s’abstenir totalement de juger. Il nous conseille alors de nous fixer des objectifs réalistes et d’éviter, dans un premier temps, les jugements les plus nuisibles.
Le message de ce livre est clair : cessons d’être juges… contentons nous d’être.

Le non-jugement, de la théorie à la pratique

Editions Jouvence

> Achetez ce livre chez notre partenaire Fnac.com

Laissez votre commentaire

Il vous reste

0 article à lire

M'abonner à