La plume est un sport de combat

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Depuis des heures un homme marche, la nuit, sur une route déserte d’Ardèche. Il est trempé, il a froid. La seule auto qui est passée, indifférente à ses signes, lui a envoyé une gerbe d’eau. Enfin, quelqu’un s’arrête. Une femme. Une aventurière ?

Simplement une bonne âme, un rien téméraire. Elle se nomme Myriam et offre le gîte et à cet inconnu taciturne, auquel elle se confie pourtant. Son fils a disparu depuis 5 ans, mais elle continue à le chercher. Paco, le présumé vagabond, propose son aide et allume la mèche d’un baril de poudre. Un polar sec, nerveux, musclé, viril. Un protagoniste sans pitié pour les crapules. La maison ne fait pas dans la dentelle. Là où Clint Eastwood et John Wayne songeraient à renoncer, Paco, redresseur de torts, trace une route rageuse. Le sang coule : le sien et celui des méchants. Romancier venu de nulle part, Pianelli pousse lecteur dans ses derniers retranchements, à l’extrême limite de son impatience. Il aura même l’audace d’écrire le mot « fin », mais il n’en avait pas le droit. Une kyrielle d’accros ne va pas se laisser sevrer sans harceler l’éditeur… Déjà consacré pêcheur de perles, Jigal se lance à présent dans le diamant noir et brut. Un bon correcteur d’orthographe lui fera déjà gagner un carat.

« L’ombre de la nuit », Marco Pianelli, editions Jigal, 255 pages. 18,50 €

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