Ça bourdonne chez les Capulet et les Montaigu
Par Florence Gopikian Yérémian – bscnews.fr / Quel entrain! Quel panache! Quel déversement de violence et de poésie! Shakespeare aurait été fier d’une interprétation aussi exaltée, lui qui exultait à retranscrire les passions et les troubles de l’âme humaine.Il faut dire que la pièce a trouvé l’écrin idéal à William: un théâtre élisabéthain itinérant et rond comme celui du Globe, installé face à la Seine (à défaut de pouvoir parer la Tamise)!
Dans cette fantastique sphère de bois posée à deux enjambées de la Cité des Arts de Paris, chaque pas résonne au-dessus de vos têtes, chaque chute de corps vous propulse dans la poussière des tréteaux et vous vous retournez au moindre couinement de planches pour vous assurer que nul ne complote dans votre dos. La scène est donc multiple et donne le tournis comme un kaléidoscope: de l’entrée au plafond, elle se déploie sur trois étages et laisse aux comédiens une totale liberté de jeu. Dedans-dehors, sautant par la fenêtre ou s’élançant d’une …