L’Union européenne préoccupée par le sort de l’ex-basilique voulu par Ankara
Le président Turque Receip Erdoğan a réussi à faire modifier par voie judiciaire, le statut de la basilique byzantine de Sainte-Sophie d’Istanbul.
Depuis les années 1920, cet édifice est un musée. Désormais, il pourra devenir une mosquée, alors qu’à l’origine, il était construit comme une église.
Cette transformation est seulement la dernière d’une série de décisions prises par Ankara qui ont provoqué de vives critiques en Europe. Le pape François, notamment, s’est dit « affligé » par la décision de transformer l’ex-basilique en mosquée.
Du côté de l’Union Européenne, comme l’a rapporté l’AFP, à l’occasion d’une réunion des ministres des affaires étrangères de l’UE, Josep Borrell, le chef de la diplomatie des 27 a reconnu que « nos relations avec la Turquie ne sont pas particulièrement bonnes en ce moment et ce sera le point le plus important à l’ordre du jour aujourd’hui« .
Pour la ministre suédoise des affaires étrangères, « ce qui se passe en Turquie est inquiétant ». Son homologue luxembourgeois, Jean Asselborn, a jugé la décision concernant l’ex-basilique comme « une attaque contre la civilisation ». Pour la Grèce, cela correspond à une « provocation » de la part d’Ankara.
Au-delà du sort réservé à ce monument, de nombreux sujets opposent la Turquie à l’UE et à ses membres. Parmi eux figurent les forages turcs dans les eaux territoriales de Chypre ainsi que l’épineuse question libyenne. Ankara vise à élargir son influence en allant contre les intérêts de ses alliés militaires. Il y a quelques semaines, des navires de guerre turcs ont menacé des bâtiments français provoquant une vive réaction de Paris.
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