Guillaume Siaudeau : une critique de la société de consommation
Par Laurence Biava – «Un petit bout de terre perdu au milieu de la mer, un bouchon dans l’eau qui attend que ça morde. C’est là, sur l’ïle de Sainte-Pélagie, que s’installe un été le narrateur. Son ami Henriparti en voyage lui a confié la garde de la maison, du chien et du jardin. Une aubaine pour le narrateur qui s’ennuyait ferme. Bien décidé à sauver le potager des ronces et sa vie de l’atonie douce, il prend sesmarques, observe le paysage, arpente ce nouveau territoire. Et fait d’étranges rencontres : un enfant incosolonsable, un maire iconoclaste, un voisin au lourd secret, deux chasseurs d’étoiles….
Petit à petit le nouveau venu se prend d’affection pour cet endroit unique et surprenant. L’ïle pourrait tout aussi bien être une planète perdue dans l’espace. Ce confinement dans un endroit improbable au large de nulle part confère à son expérience îlaise l’intensité d’un retour au monde. Lorsque son ami revient, notre narrateur fait, à regret, ses bagabes mais prend soin de tapisser de sable le fond de ses chaussures. »
C’est la nuit opaque sur Sainte-Pélagie. Là où on boit beaucoup, où règne une ambiance très « café du commerce ». La nuit absorbe et contient en même temps tous les maux-être. S’y dévoile la marginalité de ceux qui …