Pénurie de médicaments, patients qui décèdent faute de prise en charge, conditions de travail inacceptables : le système de santé en cours d’effondrement

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L’effondrement de l’hôpital public n’est plus une éventualité, ni un risque maîtrisé. Les remontées du terrain sont de plus en plus terrifiantes partout sur le territoire. Ce qui pouvait s’apparenter à des faits divers tragiques il y a quelques années, devient aujourd’hui le résultat d’une défaillance du système global de santé publique.

Nous apprenons notamment par nos confrères de la Dépêche dans un article daté du 23 décembre dernier qu’une petite fille de 6 ans, Elhana, est décédée d’un arrêt cardiaque faute de prise en charge, malgré 3 allers-retours aux urgences de Toulouse et de Montauban. Dans le Canard Enchaîné du 21 décembre, un article pointe ces mêmes défaillances avec des urgences fermées en plusieurs points du territoire, des patients qui décèdent faute de prise en charge, des délais à rallonge pour avoir un urgentistes au téléphone, des conditions de travail déplorable et des soignants à bout de nerfs.

Dans Le Parisien, un article daté du 25 décembre nous apprend que les urgences d’Orsay travaillent sans chauffage et sans eau chaude depuis plus d’un mois. Le corps médical doit se débrouiller seul face à cette situation catastrophique pour la qualité des soins et le confort des patients. Il faut ajouter à ces situations édifiantes des pénuries de médicaments de plus en plus inquiétantes. Les pharmaciens ont tiré la sonnette d’alarme dans un article du Figaro qui évoqué les grandes difficultés pour s’approvisionner notamment en Doliprane ou en amoxicilline pour enfants. «Les pharmaciens d’officine ont d’extrêmes difficultés à répondre à la demande croissante des parents légitimement inquiets pour leurs enfants et doivent gérer la colère des patients au quotidien», ont déclaré les trois syndicats professionnels du secteur » peut-on lire dans cet article du Figaro. Et ces exemples ne sont qu’un échantillon de ce que les Français vivent tous les jours. Putsch avait notamment publié un long article sur ces pénuries multiples de médicaments qui touchent la France depuis plusieurs mois.

De son côté, le ministère de la Santé, François Braun ne semble pas prendre en compte l’effondrement du système de français dans son ensemble depuis plusieurs mois. Il a renvoyé notamment les « pharmaciens et les laboratoires dos à dos » au sujet de cette pénurie de médicaments.

Pourtant le Ministre avait concédé que l’hôpital se retrouvait en forte tension face à une épidémie historique de bronchiolite et avait même conseillé aux parents de ne pas amener leur enfants aux urgences pour ne pas engorger le système de soins. Suite à cette situation inquiétante, le gouvernement avait promis une enveloppe de 400 millions pour la pédiatrie. Mais à ce jour, aucune visibilité sur la répartition de ce financement et aucune visibilité sur sa distribution effective. De son côté, Elisabeth Borne tente bien de communiquer, à défaut d’agir, notamment sur twitter en essayant de donner l’impression de soutenir et de comprendre.

Chaque jour, des témoignages inondent les réseaux sociaux et des dizaines d’articles alertent sur une situation effrayante pour des milliers de Français qui doivent subir cet effondrement qui, pour certains, le paient de leur vie.

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