« Une amnistie pandémique pour le Covid 19 ? Non, je ne pardonne pas ! »

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Tribune de l’historien David Engels

« Nous devons nous pardonner mutuellement pour ce que nous avons fait et dit lorsque nous étions dans l’ignorance du COVID.“ – ah vraiment? »

« Déclarons une amnistie pandémique. Nous devons nous pardonner mutuellement pour ce que nous avons fait et dit lorsque nous étions dans l’ignorance du COVID. » – c’est ce qu’on lit partout depuis quelques jours. Et cela ne sonne-t-il pas si sage et réconciliateur, avec juste ce qu’il faut d’oligo-éléments chrétiens pour entourlouper même les dissidents les plus récalcitrants, juste à temps pour la période de l’Avent ? Qui pourrait se soustraire à un tel appel au pardon général, surtout s’il est formulé de manière apparemment non partisane ?
Moi, en tout cas, je ne pense pas du tout à pardonner si facilement à qui que ce soit. Car ce qui est proposé ici n’est rien d’autre qu’une totale contorsion de la réalité (et de la théologie) – et un transfert de la véritable responsabilité depuis les décideurs politiques et pharmaceutiques vers l’ensemble de la population : divide et impera.

 

« Car ce qui est proposé ici n’est rien d’autre qu’une totale contorsion de la réalité (et de la théologie) – et un transfert de la véritable responsabilité depuis les décideurs politiques et pharmaceutiques vers l’ensemble de la population : divide et impera »

Commençons par la réalité. L’appel suggère une parité entre les deux camps, c’est-à-dire entre les covidistes et les covido-sceptiques – « alors passons l’éponge ». Personnellement, néanmoins, je ne me souviens pas du tout qu’un partisan des mesures ait jamais perdu son emploi en raison de sa position sur la question du covid, que ses profils et ses publications dans les médias sociaux aient été censurés, que des institutions publiques lui aient refusé l’accès, qu’on lui ait imposé de force une intervention médicale, qu’on l’ait menacé de lui retirer la garde de ses enfants ou qu’il ait subi dans tout son environnement social des discriminations persistantes jusqu’à aujourd’hui en tant qu’« asocial ». Et comme, d’autre part, le mythe de la prétendue « responsabilité » des personnes non vaccinées dans la propagation du virus s’est entre-temps considérablement affaibli, il me semble que le poids de la nécessité du « pardon » soit assez unilatéralement réparti. Et si l’on considère ce qui s’est passé au cours de ces deux années en termes de restrictions absurdes, de brimades et de limitations de l’opinion et de la liberté, il y aurait en effet beaucoup à « pardonner »…

 

« Je ne me souviens pas du tout qu’un partisan des mesures ait jamais perdu son emploi en raison de sa position sur la question du covid, que ses profils et ses publications dans les médias sociaux aient été censurés, que des institutions publiques lui aient refusé l’accès, qu’on lui ait imposé de force une intervention médicale, qu’on l’ait menacé de lui retirer la garde de ses enfants »

 

Mais le vrai pardon implique beaucoup plus qu’un simple appel à la reconnaissance que « nous avons tous fait des erreurs » : entrons un peu dans le domaine de la théologie. En effet, dans la doctrine catholique, le pardon n’est pas accordé simplement parce que quelqu’un brandit un bout de papier en marmonnant « nous sommes tous des pécheurs ». Au contraire, deux conditions essentielles sont requises : D’abord une confession honnête, ensuite une pénitence sensée. Ces deux, on les cherche en vain. Et pourtant, aucun véritable « pardon » ne peut être accordé sans une mise à plat des nombreuses mesures antidémocratiques et, pour la plupart, anticonstitutionnelles de l’époque covid, tout comme un tel pardon doit logiquement dépendre d’une réparation de ces crimes. Ce n’est que lorsque les dernières responsabilités politiques (et pharmaceutiques) auront été entièrement mises à jour, que les derniers dommages causés par les vaccins auront été étudiés et indemnisés de manière adéquate, que les derniers réfractaires aux mesures auront retrouvé leur emploi, donc que lorsque la véritable justice aura été rendue que l’on pourra commencer à parler de pardon et d’oubli.

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