3ème dose de vaccin : La commission européenne se désengage en cas d’effets secondaires et avertit les Etats membres

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Jean Castex et le gouvernement semblent se diriger vers l’administration d’une troisième dose de vaccin pour tout le monde même s’il est aujourd’hui publiquement question d’un rappel pour la population « vulnérable ». A cet effet, l’exécutif entend mobiliser deux milliards d’euros sur le budget de 2022 pour acheter de nouvelles doses de vaccin dès l’an prochain à hauteur de 100 millions d’unités (voir l’article ici). C’est en l’état une commande colossale pour la seule population française dite « vulnérable », alors que Bercy a précisé que « la cible vaccinale n’était pas encore fixée« .

A la différence que la commission européenne ne l’entend pas, elle, de cette oreille. Elle a précisé le 26 août dernier que l’agence européenne des médicaments (AEM) n’avait pas encore accepté le protocole d’une troisième dose. Ainsi, les pays membres qui prévoient d’administrer une troisième dose pourraient s’exposer à de graves risques juridiques. La commission renvoie donc les Etats membres à leur responsabilité souveraine en cas de poursuites pénales et d’indemnisations de potentielles victimes dans leur population respective.

 

« La commission renvoie donc les Etats membres à leur responsabilité souveraine en cas de poursuites pénales et d’indemnisations de potentielles victimes dans leur population respective »

 

L’AEM a précise qu’elle ne possédait pas de « données suffisantes » sur la nécessité d’administrer une troisième dose : « Les doses de rappel ne figurent pas à l’heure actuelle dans les autorisations de mise sur le marché des vaccins contre le Covid-19 et n’ont pas encore fait l’objet d’une évaluation scientifique par l’AEM faute de données suffisantes« ​, a indiqué la Commission européenne dans un communiqué de presse le 26 août dernier.

En clair, si certains pays membres décidaient d’administrer une troisième dose à leur population, ils seraient seuls responsables des potentiels effets secondaires qui pourraient survenir chez les patients vaccinés. Déjà 8 pays européens semblent se diriger vers une troisième dose dont la France, par la voix de Jean Castex qui a déjà évoqué la mise en place d’un rappel vaccinal pour les plus vulnérables. De son côté la Haute autorité de santé a déjà fait savoir qu’elle recommandait une vaccination pour les 65 ans et plus, tout en rappelant que son avis était suspendu à l’autorisation de ce rappel par l’AEM.

 

« Si certains pays membres décidaient d’administrer une troisième dose à leur population, ils seraient seuls responsables des potentiels effets secondaires qui pourraient survenir chez les patients vaccinés »

 

Du côté des laboratoires, ils ne seraient pas exonérer de responsabilités quant aux effets secondaires en cas d’effet indésirable post-rappel lié à un problème de production. Il est tout de même à noter que les contrats signés entre la commission européenne et les laboratoires sur les commandes de vaccin sont restés très très confidentiels accentuant d’une manière presque irréversible la défiance envers cette commission supranationale et plus largement l’Union européenne qui a lamentablement échoué depuis le début de cette crise sanitaire. L’opacité de ces contrats a été dénoncée par plusieurs députés européens (alors que l’Union européenne ne possède aucune prérogative en matière de santé, faut-il encore le rappeler) .

 

« Il est tout de même à noter que les contrats signés entre la commission européenne et les laboratoires sur les commandes de vaccin sont restés très très confidentiels, accentuant presque irréversiblle la défiance envers cette commission supranationale et plus largement l’Union européenne qui a lamentablement échoué depuis le début de cette crise sanitaire »

 

De son côté, l’organisation mondiale de la santé (OMS) a déjà précisé à plusieurs reprises qu’elle ne recommandait pas cette troisième dose ainsi que la vaccination auprès des plus jeunes, préférant cibler la vaccination sur les pays en développement. Pourtant le gouvernement suivait aveuglément les recommandations de l’OMS dès le début de la crise sanitaire. A ce jour, il semble ne plus y prêter une grande attention.

Il serait tout de même étrange qu’Emmanuel Macron qui ne jure que par la souveraineté européenne depuis le début de son mandat et qui suit aveuglément les orientations bruxelloises se désintéresse des menaces de Bruxelles et se place sur le seul socle de la souveraineté nationale à laquelle il n’a jamais cru. Sera-t-il prêt à prendre un tel risque ?

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