« Don Carlo »: Un drame touchant à la sphère du politique et du privé !

par
Partagez l'article !

Deux ans après la version originale « Don Carlos », l’œuvre à versions multiples de Giuseppe Verdi fait son grand retour à l’Opéra Bastille. « Don Carlo » sera sur scène jusqu’au 23 novembre 2019.

Partagez l'article !

Adaptation italienne de Don Carlos, grand opéra français, Don Carlo est par sa langue, plus passionnel que ne l’était la version originale. Mais d’une version à l’autre persistent la finesse de la partition et la trame dramatique qui, de l’Escurial aux Flandres, entremêlent conflits politiques, familiaux et amoureux. Une fresque historique à laquelle Krzysztof Warlikowski confère la profondeur d’un huis clos où la psyché humaine est mise à nu, révélant la paralysie des hommes face à l’héritage du pouvoir.

Cent cinquante ans après sa création à l’Opéra Garnier, l’opéra de Paris nous offre une relecture de Don Carlo, opéra en cinq actes que Giuseppe Verdi remania en 1884 pour la scène italienne. C’est dans sa traduction italienne que l’opéra deviendra Don Carlo. Il réussira à conquérir les scènes mondiales, donnant lieu au mythe d’une version italienne, alors que les deux versions (1866-67 et 1884) furent composées sur un texte français.

La mise en espace conçue par Krzysztof Warlikowski est particulièrement impressionnante. Dès le premier acte, le rideau se lève sur un imposant dispositif scénique avec ses décors et ses projecteurs impressionnants. Le cloître du couvent de St-Just prend dans cette mise en scène la forme d’un imposant salon art déco des années 30 qui, au fil de l’intrigue, laisse place à un gymnase puis à un tribunal, un loft luxueux et enfin une prison américaine plus vraie que nature. Des projections vidéos de film en noir en blanc plongent le public dans une ambiance de cinéma muet à la fin des années 20. Voilà pour le décor.

Côté solistes, cette nouvelle production d’exception réunit sur un même plateau une flopée de pointures lyriques parmi lesquelles le couple star Roberto Alagna (Don Carlo), Aleksandra Kurzak (Elisabetta di Valois ), Étienne Dupuis (Rodrigo) pour ne citer qu’eux. Si on ajoute à cela la musique imposante et majestueuse de Verdi, de splendides costumes et décors signés Małgorzata Szczęśniak et une direction d’orchestre confiée à de Fabio Luisi, ces dix nouvelles représentations raisonnent déjà aux airs de triomphe.

 


« Don Carlo »

Opéra en cinq actes
D’après Friedrich von Schiller, Don Karlos, Infant von Spanien

Musique : Giuseppe Verdi
Livret : Achille de Lauzières, Angelo Zanardini

Direction musicale : Fabio Luisi
Mise en scène : Krzysztof Warlikowski

Décors : Małgorzata Szczęśniak
Costumes : Małgorzata Szczęśniak

Lumières : Felice Ross
Vidéo : Denis Guéguin

Chorégraphie : Claude Bardouil
Dramaturgie : Christian Longchamp

Chef des Choeurs : José Luis Basso
Orchestre et Choeurs de l’Opéra national de Paris

Filippo II : René Pape
Don Carlo : Roberto Alagna (25 octobre-11 novembre) ; Michael Fabiano (14-23 novembre)
Rodrigo : Étienne Dupuis
Il Grande Inquisitore : Vitalij Kowaljow
Un frate : Sava Vemić
Elisabetta di Valois : Aleksandra Kurzak (25 octobre-11 novembre) ; Nicole Car (14 – 23 novembre)
La Principessa Eboli : Anita Rachvelishvili
Tebaldo : Eve-Maud Hubeaux
Una Voce dal cielo : Tamara Banjesevic
Il Conte di Lerma : Julien Dran
Deputati fiamminghi : Pietro Di Bianco, Daniel Giulianini, Mateusz Hoedt, Tomasz Kumiega, Tiago Matos, Alexander York
Un Araldo : Vincent Morell
Inquisitori : Vadim Artamonov, Fabio Bellenghi, Marc Chapron, Enzo Coro, Julien Joguet, Kim Ta
Corifeo : Bernard Arrieta

 


(crédit photo à la une : © Vincent Pontet )

Laissez votre commentaire

Il vous reste

0 article à lire

M'abonner à