Lady Scarface : L’histoire des fiancées de la poudre d’Al Capone
Par Marc-Emile Baronheid – « En dépit de la poudre désinfectante répandue dans la salle de bain, la chambre et sur son lit, l’odeur de sang, métallique et écoeurante, est omniprésente. Des coussins et draps ensanglantés gisent sur le sol. Elle tente d’éponger le sang coagulé. Ouvrant un placard pour se saisir du nécessaire, elle pousse un hurlement… ».
Ce n’est ni le roman d’un nouveau maître du suspense, ni un récit de Pierre Bellemare. C’est un épisode de la vie d’Edna, dite « la Lapine », archétype même de la créature satanique, qui a réellement existé. Elle côtoie des femmes autrement toxiques, voire fatales, toutes acoquinées à des gangsters, dont les exploits sont relatés par une auteure en quête de sensation(s). Al Capone, Chicago, la prohibition : dans l’ordre, le tiercé du désordre. L’épopée du syndicat du crime, des rives du Calumet aux récifs de Hollywood. Derrière chaque grand homme, fût-il un bandit sanguinaire, il y a une femme. Les égéries des mauvais garçons écument les clubs les plus tendance, trônent triomphalement à la table des célébrités ou mettent carrément la main à la pâte, telle Bonnie Parker, la Juliette au revolver du Romeo crépusculaire Clyde Barrow. Un soleil noir éclabousse désormais ces amazones de l’ombre.
Lady Scarface
Diane Ducret
Perrin Plon
21 euros
À lire aussi dans notre sélection :
Fabrice Luchini : l’obsession du texte et l’enfantement du comédien
Simone de Beauvoir : entre symbole du féminisme et narcissisme