Jean-François Moreau : portrait d’un KisskissBanker (2/2)

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Par BSC NEWS – LE BSC NEWS MAGAZINE a lancé en décembre dernier une campagne de crowfundind auprès de vous, lecteurs. Comprenez dans crowfunding, une demande de fonds afin de continuer à nous développer et vous offrir tous les mois un numéro plus riche, plus fouillé et toujours plus passionnant.

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Grâce à vos dons et à votre fidélité, nous avons réussi la campagne de financement lancée sur la plateforme KissKissbankBank. Nous souhaitions donc dans ce numéro vous remercier chaleureusement et mettre en avant comme il se doit les principaux lecteurs qui ont contribué avec leurs dons à la réussite de cette campagne. Focus sur nos KissBankers !
Ce mois-ci, nous recevons Jean-François Moreau qui nous en dit plus sur son don et son initiative pour aider le BSC NEWS Magazine.

Vous avez très largement contribué à ce que le BSC News réussisse sa levée de fonds. Pouvez-vous vous présenter en quelques mots à nos lecteurs ?
Le 27 avril dernier, j’ai fêté mes 77 ans en relisant le Tintin reçu à la Noël de mes 7 ans. Je suis une hydre à six vies qui a le pied droit dans le XIXe siècle, le gauche dans le XXIe. Médecin hospitalo-universitaire honoraire, plus photographe que cinéaste, j’ai intensément vécu et illustré la transformation au XXe siècle de la radiologie analogique en imagerie médicale numérique polytechnique. Français de cœur et de nationalité, je suis né breton gallo par le sol avant la seconde guerre mondiale, génétiquement mi-vendéen, ¼-poitevin, ¼-lorrain. Passionné par l’histoire, la géographie et la politique dès l’enfance, je suis un citoyen du monde trilingue, totalement allergique au racisme, au sexisme, au laxisme amoral comme à la dictature intégriste. Fondateur du mouvement des Hexargonautes, j’ai associé Liberté – Égalité – Fraternité à Travail – Famille – Patrie pour guider ma morale de vie d’honnête homme. Ecrivain et journaliste dans l’âme, culturellement ouvert à tous les arts et les techniques, j’ai appris à maîtriser les logiciels de Programmation Automatisée par Ordinateur pour éditer et publier mes propres œuvres sur papier et sur la Toile. J’ai publié en 2015 quatre livres numériques chez Librinova, notamment la biographie de ma tante aînée, pharmacienne à Verdelais, résistante et déportée à Ravensbrück avec quatre amies.
Je travaille plus particulièrement la muséologie en vue de transformer l’Hôtel-Dieu en Temple Universel de la Santé et de la Culture abritant un Grand Musée de la Médecine et d’Imagerie interconnecté avec les réseaux et les universités et, grâce à COP21, une Planet Climate Organization.
Parisien pendant un demi-siècle et, en cette fin d’année 2015, chassé de Montparnasse par mon logeur, je dois « m’exiler » dans le Grand-Lille pour réaliser des projets encore brumeux qui seront le résultat aléatoire du combat permanent entre mes six vies potentielles pour l’exaltation d’une seule, précairement victorieuse des cinq autres, alors temporairement anesthésiées.

Vous et le crowdfunding : qu’est ce qui vous plait dans cette idée d’aider financièrement de nouveaux projets sur une plateforme comme KisskissBankBank ?
Le mariage du cœur et de la raison quand il m’arrive (beaucoup trop rarement, deux fois seulement en l’occurrence) d’avoir un peu d’argent pour aider des projets dont je ne peux être à moi seul le producteur, le réalisateur, l’acteur et le spectateur. Je suis alors plus prodigue que généreux, au sens conventionnel du terme «mécène». Je préfère blinder avec une seule « grosse » somme qu’éparpiller « petit » à tous les vents. Rien n’est ni ne sera budgété à cette fin dans un avenir prévisible.

Avez vous en la matière des thèmes de prédilection ou souhaitez-vous aider des projets qui vous paraissent intéressants quelque soit le domaine ?
L’an dernier et par hasard, j’ai été séduit par la participation au financement d’un DVD d’une belle artiste lyonnaise, SoulAÿres, proposé par Thierry Rollet, manager de « C’est pas des manières » à Villeurbanne. Depuis, je suis leur carrière avec beaucoup de sympathie. J’ai alors appris qu’une « bonne » somme pouvait opportunément booster le lancement d’une opération de crowdfunding. D’où ma contribution immédiate et « au sommet » des offres, dès que j’ai appris l’opération BSC qui, d’emblée, m’a enthousiasmé.

Quand et comment avez-vous découvert le BSC NEWS Magazine ?
En juin 2012, d’après mes archives. Je ne me souviens absolument pas du processus de découverte, sauf à éliminer une intention volontariste. J’ai dû être harponné par un mail contenant un lien activé par curiosité. Hypothèse plausible mais improbable (= qui ne peut être prouvée) : un mot-clé correspondant à mes recherches sur Google en cours à l’époque vers une source compatible.

Qu’est ce qui vous a attiré dans notre magazine en tant que lecteur ?
La qualité de la forme d’abord. Elle est « professionnelle » et le rédacteur que je suis y est spécialement sensible. Le fond est également séduisant et suffisamment varié pour qu’un vieil homme de mon âge puisse y trouver des articles intéressants, ne serait-ce que pour mieux connaître les points forts de la culture contemporaine. Le souci de la qualité iconographique est constamment présent et cela suffit pour tirer plaisir du feuilletage d’une revue gratuite, d’épaisseur conséquente et de périodicité bien réglée.

Quelles ont été vos principales motivations pour aider financièrement le Bsc News sur Kisskissbankbank ?
La gratuité de la revue et son management montpelliérain ! Les autres facteurs sont déductibles de mes propos précédents.
Si vous deviez tenter de convaincre nos futurs lecteurs de nous aider, que leur diriez-vous pour les inciter à s’abonner ou à faire un don au BSCNews ?
Je l’ai fait à ma façon en faisant état de mon action de soutien sur mes réseaux sociaux et mon site Internet personnel www.jfma.fr. Ceux et celles qui les fréquentent savent que je suis compétent, cultivé, ouvert à tout, sans démagogie, et incorruptible. Ceci dit, j’ignore quel fut l’impact réel de mes messages. Peut-être le lien que j’enverrai à propos de cette interview, une fois parue, donnera-t-il envie à mes correspondants de lire au moins le dernier numéro de BSC News, qui sait ?

Quel regard portez-vous aujourd’hui sur le crowdfunding ? Pensez-vous que le financement participatif puisse jouer un rôle de plus en plus important dans le financement de nouveaux projets ?
J’appartiens à la race des (sur)consommateurs, plus cigale que fourmi, rôle dévolu à mon épouse. Je préfère investir que rentabiliser des économies dans des tirelires ou des livrets d’épargne. Il y a, dans le monde, des quantités pharamineuses d’argent numérisé qui ne sert à rien d’autre qu’à spéculer pour nourrir des fonds de pension. Je suis consterné de voir une jeunesse au chômage ou stérilisée par une idéologie débilitante, alors que je pourrais leur donner du travail si j’étais encore en mesure de recruter et de payer d’un salaire honnête. Je suis ahuri de rencontrer des gens qui croient que leur vie est foutue s’ils/elles ne sont pas en CDI à 25 ans, alors que la vraie vie des futurs centenaires au IIIe Millénaire, celle qui exige qu’on soit à l’aise, ne commence qu’à 50.

Votre fol espoir pour le BSC News ?
Force et faiblesse de l’individu vivant, en marche vers un futur flou sur terre ou sur mer, avec ou contre une ou des collectivités données ? Je suis un optimiste parce que je suis un pessimiste qui a survécu pour être un passeur de mémoire aux générations plus jeunes que moi. Elles sont pessimistes faute d’avoir assez (longtemps) pêché par optimisme.
En matière d’humanisme, je crois que, dans la croissance d’un homo sapiens sapiens, la CULTURE héritée de la mère in utero, dès la fécondation, puis de l’environnement locorégional dans lequel il/elle est éduqué, préexiste à son insertion dans l’ECONOMIE politique en cours.
En dépend l’harmonie de son développement d’adolescent national prélude de durée variable selon les individus qui devront affronter une existence d’adulte au niveau continental, voire planétaire, sinon cosmique à l’échelle du siècle: il/elle s’y coulera en lissant son armure plus ou moins vite ou, à l’inverse, se rebellera contre le système en place pour le réformer ou s’y brûler.
BSC News devrait surfer sur la vague de la « disrupture » que créée l’innovation technologique selon la théorie de l’économiste harvardien Clayton Christensen. Faire comprendre à son lectorat les mouvements qui agitent le monde en étudiant les prodromes annonciateurs des crises perceptibles dans toutes les productions artistiques. Il n’est d’art qui ne mette en jeu les cinq sens physiologiques au service de l’énergie intellectuelle et corporelle créatrice, afin de résoudre au quotidien l’énigme « comment survivre pour échapper à une mort inéluctable ?». Je cherche donc je trouve en créant pour procréer, car il faut des successeurs pour survivre.
Vous n’êtes pas sans savoir que le financeur n’est pas le rédacteur. Je souhaite que l’argent ne gâche pas un talent que la fraîcheur et un zeste de naïveté inspirent et que BSC News reste un organe indépendant sans sombrer dans le sectarisme de la pensée.
Je l’encouragerais à développer le secteur de l’édition numérique, l’incorporation de l’imagerie dynamique dans le document PDF de la revue et, pour faire le tri parmi les tendances esthétiques, proposer un choix d’une des trois couvertures de styles différents offertes par numéro.

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