Saskia de Rothschild : un 1er roman qui révèle d’agréables dispositions au sarcasme

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Par Marc Emile Baronheid – bscnews.fr / On ne saurait trop recommander à Saskia de Rothschild et à son éditeur la pratique intensive d’une grammaire et d’un dictionnaire français.

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Le confort et le plaisir du lecteur sont à ce prix. Jean-Charles Erable est né au milieu de nulle part ; cela n’a rien d’anormal. Ce qui l’est davantage : « A l’âge où l’on ricane en regardant passer les filles, Erable finissait les sept volumes de La Recherche, tapi au fond de sa chambre ». Ce surdoué nourrit un dessein dévastateur. Il crée Fortuna, multinationale et accélératrice des battements de cœur, cheval de Troie de son grand oeuvre : contrôler la vie et les actes des autres, avec une tendresse toute particulière pour la fabrication et la manipulation des affinités électives, les bénéficiaires étant aiguillés les uns vers les autres par ce démiurge à la petite semaine. Une version émolliente de Person of interest. Ce premier roman révèle d’agréables dispositions au sarcasme, au cynisme, à l’humour naturel, fluide et décomplexé. « Il sourit et attendit sa tisane et l’acte sexuel. Lequel lui procurerait le plus de plaisir restait à débattre. Peut-être la tisane. Pour ses vertus digestives. »

> « Erable », Saskia de Rothschild, Stock,19 €

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