Duras et la société industrielle bourgeoise arrogante

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Par Marc Emile Baronheid – bscnews.fr/ « Duras, une femme matérielle » s’intitule un chapitre de LIRE. Une lettre à l’éditeur François Ruy-Vidal semble l’attester : « Pourriez-vous me donner les précisions suivantes ? : Comment échapper, même pour un livre de ce genre au contrat qui me lie à mon éditeur ? Comment payez-vous vos auteurs, au pourcentage ou au forfait ? ». La réponse l’agréera, puisqu’elle écrira Ah! Ernesto (en référence à Che Guevara), histoire d’un petit garçon qui refuse de retourner à l’école parce qu’on veut lui apprendre des choses qu’il ne sait pas.

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La réédition, illustrée, de ce texte paru une première fois en 1971, est accompagnée de Ah! Duras, histoire de la genèse du récit, agrémentée de Fac-similés de lettres, du manuscrit amendé et d’épreuves corrigées. Le livre n’eut pas de succès. Ruy-Vidal y trouvait pourtant « les grandes résonances profondes et paradoxales de notre société industrielle bourgeoise arrogante ». Avis contraire par les libraires qui retournèrent les offices, prétendant que c’était un livre de « gauchistes ». Une traîne de mai 68.

« Ah ! Ernesto », Marguerite Duras ; illustrations de Katy Couprie, éditions Thierry Magnier, 14,50 euros
« Ah ! Duras », avant-propos de l’éditeur, éditions Thierry Magnier, 14,50 euros

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