Des cartes postales contre le Führer: Est-ce si dérisoire?
Par Florence Gopikian Yeremian –bscnews.fr/ Berlin 1940. Otto et Anna Quangel viennent d’apprendre la mort de leur fils unique sur le front français. Face à la douleur, ce vieux couple tranquille conçoit alors une échappatoire des plus singulières: afin de revendiquer leur opposition au Führer, ils décident de répandre aux quatre coins de Berlin des cartes postales anonymes critiquant le régime nazi. Chaque dimanche, et cela pendant près de deux ans, ces résistants de l’ombre vont placer rituellement leurs petits messages de révolte dans des cages d’escalier afin d’ouvrir les yeux de leurs concitoyens face à la barbarie du IIIe Reich.
Entourés de mouchards, de lâches et de collabos, ce couple ordinaire va faire preuve d’un courage exemplaire quitte à se faire prendre dans les griffes de la Gestapo. Incessamment traqués par le commissaire Escherich (superbement interprété par le cynique Jean-Paul Dubois), Otto et Anna vont pendant deux ans entraîner ce sinistre individu dans un jeu de piste des plus dangereux.
À l’exemple du livre de Hans Fallada, la pièce est pétrie d’une …