Par Mélina Hoffmann – bscnews.fr:  La lumière s’éteint. Deux mains géantes entrent en scène et débutent un jeu de mimes. Le ton est donné. Le temps du spectacle, enfants et adultes partageront le même monde, le même regard. Mummenschanz est un spectacle difficile à décrire tant il est unique en son genre, incomparable, insolite.

Difficile à décrire aussi parce qu’il fait appel à l’imaginaire de chacun et laisse donc le champ libre à diverses possibles interprétations. Dans un silence que ne viennent troubler que les rires du public, les sketchs s’enchaînent à  la manière de séquences de dessin animé ou de film d’animation muet. Sur scène se succèdent des personnages loufoques, futuristes, jouant avec les formes, les couleurs, les matières. Avec notre imagination aussi. On s’étonne, on s’interroge, on rit, on s’émerveille devant tant d’inventivité. Avec du scotch, des rouleaux de papier hygiénique, de la pâte à modeler, ou encore un morceau de fil de fer, c’est tout un univers qui prend vie et s’anime. Les choses se forment, se déforment, se transforment, et à partir des mêmes éléments de départ naissent ainsi différentes réalités. Une métaphore de la vie en quelque sorte. Si quelques scènes peuvent sembler un peu longues et répétitives, on regrette en revanche que d’autres se terminent un peu trop rapidement, mais au final on est conquis, et on se lève à la fin du spectacle pour saluer la performance – que l’on imagine très physique – des quatre comédiens. Seul bémol toutefois, quelques interventions dans le public que l’on ne peut pas voir depuis toute la salle. Après avoir séduit le public suisse et s’être arrêté à New York pendant les fêtes de fin d’année, la troupe de Mummenschanz a entamé une tournée européenne et fait une halte en France, au Casino de Paris, du 21 au 26 mai. Seule condition pour apprécier le spectacle : avoir gardé son âme d’enfant et n’être pas trop terre à terre. Une expérience inédite, à découvrir en famille.

MUMMENSCHANZ
Les musiciens du silence
Au Casino de Paris du 21 au 26 mai 2013

Du 3 au 12 juillet 2015 au Théâtre Antoine ( Paris)

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