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Elena Cermaria : des toiles naturalistes à la sensualité troublante

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Par Julie Cadilhac – bscnews.fr/ Née à Pesaro en Italie et y résidant toujours aujourd’hui, Elena Cermaria est une artiste autodidacte. Depuis toute petite, elle joue avec les couleurs et les formes et a trouvé dans la peinture une façon d’exprimer la complexité de sa réalité intérieure. Depuis 2009, elle a participé à plusieurs expositions collectives en Italie et à l’étranger ( Détroit et Pasadena).

propos recueillis par

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En 2012, elle a réalisé sa première exposition en solo à la XXS Galerie de Palerme. Certains de ses travaux ont été publiés dans des magazines d’art comme Arte-In, L’Urlo, Inside Art et The Artist’s magazine. Aujourd’hui, en plus d’être illustratrice et créatrice de couvertures pour divers éditeurs, elle travaille avec la Dorothy Circus Galerie à Rome. Rencontre avec Elena Cermaria dont le caractère naturaliste, la sensualité troublante et la technique du clair-obscur des toiles nous a irrésistiblement attirés…

Si vous deviez…. vous définir en deux adjectifs?
Intuitive et nocturne.

….citer deux sources d’inspiration de votre travail?
J’ai toujours adoré les contes de fée et la mythologie d’une part, et la peinture de l’autre. En iconographie, j’aime ceux qui sont capables de représenter l’homme dans sa complexité et ses paradoxes.

Deux peintres que vous aimez beaucoup?
J’aime les peintres préraphaélites, tout comme les grands maitres du passé : Caravage, Mantegna et ainsi de suite. J’aime les jeux d’ombres et de lumières, l’impression de contraste et la beauté comme source d’inspiration et désir d’expression.

…et deux oeuvres picturales en particulier?
Les oeuvres de Caravage et les Nymphes de Dante Gabriele Rossetti.

…..résumer en deux phrases vos premiers pas dans la peinture?
Autant que je m’en souvienne, j’ai toujours aimé dessiner. Pour moi, c’était un moyen d’échapper au monde qui m’entourait et dans lequel je me sentais étrangère. C’était un moyen d’expression que je n’ai utilisé qu’à des fins personnelles pendant très longtemps. Il y a dix ans, je suis sortie de ma coquille grâce à l’aide patiente de mon mari Andrea.

Comment concevez-vous une toile?
Habituellement, je visualise une image mentale de ce que je veux exprimer. Tant que je ne trouve pas la solution dans mon esprit, je ne commence pas à dessiner. C’est l’étape la plus importante : la planification du travail. Je ne suis pas à l’aise avec le croquis , je commence directement la plupart du temps le travail avec la couleur sur la toile.

Quels outils, matières, supports utilisez-vous?
Je travaille habituellement avec de la peinture à l’huile mais aussi avec la gouache ou la peinture acrylique. Pour les travaux sur papier ( ceux que je préfère) , j’utilise souvent pour mélanger différents types de couleurs des crayons, l’acrylique, le pastel. J’aime essayer différents procédés à chaque fois.

Travaillez-vous à partir de modèles qui posent pour vous des heures durant, de photographies?
Je me sers généralement de mon imagination, qui est la pièce maîtresse, mais aussi d’images. J’aime la photographie de mode contemporaine et je collabore souvent avec de nombreux photographes.

Vos toiles sont très réalistes, naturalistes pourrait-on dire, non?
Le corps est, pour moi, le temple de l’âme, et, pour cette raison il est la partie essentielle de ma recherche artistique. Je voudrais parler de l’âme via la forme et la substance du corps. La technique est importante, mais le vrai point est le message derrière.

Il y a quelque chose de sombre et d’extrêmement romantique dans vos toiles….
OUI, j’ai toujours eu une espèce d’âme sombre, si on peut dire. Eros et Thanatos sont les deux pôles importants dans ma vie et dans mon travail .. Je suis attirée, peut-être par nature, par la décadence et les situations étranges qui brillent par leur sombre beauté esthétique . J’aime le réalisme des martyrs de la Renaissance et l’extase des Saints qui sont si bien représentés dans les oeuvres du passé ..

Pouvez-nous nous parler de la genèse de « L’isola dei liombruni » par exemple?
Le projet a été réalisé en collaboration avec l’auteur du livre, Giovanni de Feo: il m’a demandé de faire quelques peintures et illustrations des personnages du livre. C’était un travail très intéressant, où j’ai « donné un visage et un corps » à son imagination. Je travaille souvent aussi comme artiste de couverture et illustratrice pour divers éditeurs (Fazi, Joker Editore et d’autres). Récemment, j’ai dessiné la couverture du livre « True Love Story » d’Auster Willow aux Etats-Unis.

Comment choisissez-vous les thèmes de vos tableaux?
L’inspiration vient de tout: une pensée, une chanson, un texte. Normalement, j’essaie de représenter des humeurs ou des situations. Donc, mon travail est toujours symbolique d’une certaine façon. Je représente mon intériorité.

Où peut-on découvrir en vrai vos toiles? des expositions prévues?
Actuellement, je collabore avec la Dorothy Circus Gallery à Rome, où je vais avoir une exposition personnelle en Décembre 2013. Certains de mes travaux sont en ce moment exposés à la Flower et Pepper Gallery à Pasadena (Californie). En mai, je participerai à l’émission « Seven » à Lecce, organisée par Robero Ronca, et à Milan avec « LOVERISTI », une émission organisée par Mauro Tropeano.

Découvrir plus d’oeuvres d’Elena Cermaria ICI

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