Paco dans Paco : un one man show tout en couleurs
Par Soisic Belin – bscnews.fr / Voici le titre de son « one man show », un intitulé simple pour un spectacle tout en couleurs ! Vous voulez du Paco ? Et bien vous êtes servi. Son humour joue sur l’absurde et l’autodérision, il se moque inlassablement de nous, mais équitablement, nous faisons de même avec lui. Dans cette petite salle de la Comédie Contrescarpe, l’intimité est de rigueur et on se plaît à l’observer prendre possession de son personnage : celui d’un jeune comique qui ne sait pas qu’il en est un. Voilà peut-être toute la force de cet artiste ?
Faire rire sans le vouloir, mais tout en le voulant… Complexe, certes, mais c’est un cérébral, un intellectuel qui se cache derrière son sourire enjôleur. Sa recette est classique mais elle fonctionne tant le dosage est minutieusement respecté: misogynie, dédain, il reste implacable et on apprécie la maîtrise de son jeu. Le jeune homme est aussi musicien et pianote quelques mélodies pour notre plus grand plaisir, il se veut medium et se rit de nos pensées : une ingénieuse technique pour capter l’attention de son public… Nous sommes allés à sa rencontre pour tenter de percer le mystère Paco.
Si vous deviez définir votre spectacle en 3 mots …
Décalé, « en construction » parce que mon spectacle évolue au fur et à mesure des représentations et des réactions du public, je m’adapte, je peaufine, comme un croquis qui est sans cesse en mouvement sous les traits de crayons ; et joyeux, parce que mon but est de faire plaisir à ceux qui se donnent la peine de venir me voir jouer.
Parlez-nous un peu de vous et du Paco sur les planches…
Et bien les deux s’imbriquent. Je joue « moi », en fin de compte. Je prends ma base et j’intensifie, j’accentue… aussi bien mes défauts que mes qualités. Mon parcours est assez atypique, je ne me suis pas dit que je voulais être acteur, ce n’est pas ce que l’on appelle : une vocation… J’ai fait des études d’informatique pour avoir un vrai boulot et puis les Cours Florent pour essayer et ça m’a plu. J’ai donc écumé les « scènes ouvertes » de la capitale et de fil en aiguille, je trace mon chemin. Une route qui est encore floue, sans panneau de signalisation, la vie me porte.
En parallèle à votre show à la Comédie Contrescarpe, vous êtes un permanent de l’émission de Laurent Ruquier « On ne demande qu’à en rire »…
Effectivement, je passe dans cette émission régulièrement et je prépare mes sketches au préalable, ça me demande du temps et de l’inspiration. Mais il y a sur le plateau une bonne ambiance, amicale, on se soutient dans le stress qui précède nos passages. Cette émission contribue beaucoup à ma toute petite notoriété.
Le monde du « One man show » est assez bien fourni, la concurrence est rude, avez-vous des artistes de référence?
Sans que ce soient des mentors, car mon humour n’est pas semblable aux leurs, j’aime beaucoup Gad Elmaleh et Jamel Debouz. C’est vrai qu’il y a de la concurrence, mais il y a une fédération, d’ailleurs, j’ai des premières parties à mon spectacle et je me plais à choisir des artistes qui me touchent pour les faire découvrir à mon tour.
Paco dans Paco
Solidaire, empathique, sympatique, plein d’humour, … Allez le voir !
Il vous donne rendez-vous tous les vendredis et samedi à 19h à la Comédie Contrescarpe jusque fin avril.
Au Festival Off d’Avignon 2013 au Théâtre Carnot à 15h
Au Festival d’Avignon Off 2014 – Attila théâtre – 15h
> Le site officiel de la Comédie de la Contrescarpe
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