John Morillion : l’antidote à la morosité

par
Partagez l'article !

Par Nicolas Vidal – bscnews.fr / John Morillion est une belle surprise musicale tant sa spontanéité, son énergie et la force de ses mélodies vous plongent dans un langoureux bain musical d’où il sera bien difficile de s’extraire. Et tant mieux. John Morillion a cette faculté de proposer un style bien à lui qui oscille entre le folk, le Pop Rock et la ballade sans jamais s’égarer et tromper son auditoire. Sans compter que sa création possède l’épaisseur de celui qui a vécu, qui existe et qui prend le recul nécessaire de nous en faire profiter. Il y a fort à parier que vous n’avez pas fini d’entendre parler de John Morillion.

Partagez l'article !

Pouvez-vous nous parler de votre première rencontre avec la musique ?
Mon premier vrai souvenir marquant date de mes 6 ans, sur un vieux tourne disque, j’ecoutais en chantant et en dansant avec ma grand-mère Hit the Road Jack de Ray Charles, Milord d’Edith Piaf et In The Army Now de Status Quo; les 3 disques tournaient en boucle.

Est-ce que votre enfance partagée entre l’Angleterre, la France et les USA, a-t’elle été la terreau de cette incroyable candeur musicale ?
La pension en Angleterre m’a ouvert très jeune à une passion pour la langue anglaise et la culture anglo-saxonne en général, mais bien entendu dans le domaine musical plus que tout. Les groupes que j’ai le plus écouté dans mon adolescence par la suite sont les Smashing Pumpkins de Chicago et Radiohead qui sont originaires de la région d’Oxford. La candeur doit donc me venir de plus tard ; une ville comme New-York m’a beaucoup ouvert l’esprit aussi sur toutes les possibilités créatives.

La passion pour le voyage est-il une valeur fondatrice de votre musique ?
Beaucoup de gens ont senti dans l’album une invitation au voyage que j’assume totalement. Le voyage est une expérience qui amène à confronter sa réalité à d’autres et je pense que c’est ce qui me passionne; rechercher ce que l’on a d’universel. C’est incroyable tout ce que l’on peut partager avec des gens venus de l’autre bout de la planète. Je sais qu’il y a aujourd’hui des gens au Japon et au Mexique qui m’envoyent des messages sur Facebook, qu’ils m’ont découvert par tel ou tel moyen, et qu’il aprécient ma musique; ca me fait particulierement plaisir.

On note chez vous des influences musicales très différentes qui ont la particularité d’avoir une charge émotionnelle forte. On pense à Beck, Ray Charles ou encore Eliott Smith. N’est ce pas la pierre angulaire de votre travail ?
J’aime en effet le coté « bricoleur cool » de Beck, la force dansante de Ray Charles et la pureté émotionelle d’Eliott Smith.

Quelle a été votre démarche artistique pour  » Love it All » ?
J’ai tenté de partager ce que j’ai de meilleur en moi, et de couvrir une palette d’émotion la plus large possible. Avoir des chansons qui donnent la pêche était aussi très important pour moi, je m’étais fixé cet objectif. On est, en tant qu’être humain, conscient de notre destin, mais cela ne veut pas dire qu’on est contraint à se morfondre. C’est précisément cette énergie qui m’intéresse, cette force de vie qui nous pousse a rester optimiste.

D’où vous vient cette envie de raconter des histoires et de vous affirmer aujourd’hui comme un prometteur songwritter ?
Je ne pense pas que mon anglais soit assez littéraire et poétique pour me presenter comme un songwriter…l’envie de raconter des histoires vient surement de ma passion pour le cinéma, et je tente d’aller à l’essentiel.

Entre mélodie, fraîcheur et rock énergique, votre musique est terriblement addictive. Quel est le secret d’un tel cocktail ?Je compare souvent la musique à la cuisine, mais je ne sais jamais vraiment ce qu’il se passe lorsque je compose…je pense que j’essaye de faire un bon plat!

Où vous situez-vous ? Dans le Folk, la ballade, le Pop Rock ? Ou les trois à la fois finalement ?
J’aime m’imaginer au centre de ces trois courants.

Avez-vous conscience de votre singularité musicale ou avez-vous juste envie de jouer la musique qui vous plaît ?
Je pense, pour encore une fois comparer la musique avec la nourriture, qu’il faut toujours se méfier du cuisinier qui ne goute pas son plat. J’ai fait chaque morceau avec l’envie de partager ce que j’estime bon.

Après la sortie de ce premier album « Love it All », avez-vous déjà une idée de précise de vos prochaines pistes de travail ?
J’ai en effet plusieurs pistes de travail, mais je garde tout ça bien au chaud pour les peaufiner et travailler, je l’espère, bien entouré pour le deuxième album. En attendant, tourner avec mes musiciens est ma priorité!

Voyez-vous poindre à l’horizon un deuxième album ?
J’ai envie de voir celui-là faire son chemin, mais le travail de studio est aussi un vrai plaisir et j’ai déjà quelques démos.

Où pourra t-on voir John Morillion en concert dans les prochaines semaines ?
Je serai à Paris le 5 juillet à la Bellevilloise à Paris et sûrement avant ça au Bus Palladium; toutes dates sont quoi qu’il en soit sur le site internet www.johnmorillion.com et sur ma page facebook john morillion !

À lire aussi :

Loic Lantoine vous dit dans un sourire…

Ezio : un groupe aux parenthèses justes et poétiques

Daphné: entre espoir, douceur et fantaisie

Too Much & The White Nots : le folk n’est pas mort

Nadeah : de serveuse à étoile montante de la nouvelle scène

Laissez votre commentaire

Il vous reste

0 article à lire

M'abonner à