Ernest Pignon-Ernest : Cédez à l’ébahissement
Par Marc Emile Baronheid – bscnews.fr / Je n’aime pas trop que l’on s’ingénie à voir en Ernest Pignon-Ernest le créateur du street art. C’est sommaire, réducteur, désinvolte, hâtif, commode, léger, inapproprié, irrévérencieux, injuste.
Ses quelques décennies d’avance sur les légions qui se bornent trop souvent à balafrer l’espace urbain, cette « aventure sans autre exemple qui conjugue maîtrise technique, probité existentielle et faculté d’habiter poétiquement le monde » (Velter), cette émouvante fragilité dans la pose d’empreintes solidaires et l’épanchement de songes tourmentés ne procèdent pas de préoccupations comparables aux déferlements rageurs des commandos d’iconoclastes multicolores.
Depuis 1966, …