Virus: la compagnie Dairakudakan transfigure les hommes-monstres qu’engendre l’humanité
Par Julie Cadilhac – bscnews.fr/ Crédit photo : Nobuyoshi Araki/ Virus a tout d’une légende païenne extravagante où deux dieux farfelus et sans moeurs malmènent les hommes en jouant d’eux. Sur le plateau s’étend une gigantesque « toile d’araignée » dans laquelle sont tenus prisonniers des êtres aux combinaisons blanches piquées de boules colorées et où errent des femmes qui semblent avoir perdu toute raison.
L’une des bizarreries de cette création est le mélange entre une atmosphère primitive – l’impression d’être à la genèse d’un monde – et des éléments ultra-contemporains, voire futuristes : les costumes et la musique sont au coeur de ce paradoxe : la musique de Virus, par exemple, est l’oeuvre combinée du travail de Keisuke Doi, un grand interprète de flûte shakuhachi et de Jeffs Mills, spécialiste de techno minimale. Akaji Maro, …