Facebook, foyer de liberté d’expression ou police numérique ?

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Plusieurs groupes Facebook comptant plusieurs dizaines de milliers de membres sont appelés à cosigner une tribune pour dénoncer la politique de Facebook concernant la liberté d’expression et la censure dont eux et certains groupes très importants par leur nombre d’abonnés du réseaux social subissent. La question mérite d’être posée.

Facebook, police numérique ?

Comme la Carte des Rassemblements (CDR), de nombreux groupes Facebook dans le champ du partage d’informations et de l’éveil citoyen, ont été restreints ou bloqués : Mr Mondialisation, Cerveaux Non Disponibles, Nantes Révoltée, 100% Jaune, et de nombreux comptes personnels reliés à ces pages.

Depuis début mai, les fourches caudines de l’algorithme facebookien ratissent large. Bien entendu, les premiers concernés, les utilisateurs qui laissent leurs données, les administrateurs et modérateurs qui gèrent les groupes, n’ont jamais été concertés afin de garantir ce que Facebook promet pourtant pour l’expansion de son fond de commerce : le partage d’informations et la liberté d’expression.

 

« Depuis début mai, les fourches caudines de l’algorithme facebookien ratissent large »

 

Au premier abord, cette prérogative est compréhensible, car la multinationale cotée en bourse de M. Zuckerberg a un objectif principal et commun à toutes les entreprises du monde : se valoriser financièrement, grossir, dominer, rester leader sur son marché.

Le marché du Big Data (la collecte et la revente d’informations et des préférences personnelles de chacun) tient beaucoup moins à la liberté d’expression de ses membres, qu’à la marchandisation du réseau le plus orwellien ayant existé et que l’on pourrait résumer par l’antislogan publicitaire le plus abouti : si le service est gratuit, c’est que le produit c’est vous.

Et avec un chiffre d’affaires de 70 milliards de dollars en 2020, nul doute au passage que nous avons tous ici présents, participé au succès de Facebook…

« Le marché du Big Data tient beaucoup moins à la liberté d’expression de ses membres, qu’à la marchandisation du réseau le plus orwellien ayant existé… »

Ainsi comme vous pouvez le voir sur quelques captures d’écran, des commentaires anodins avec les mots « moutons » pour parler des fans de BFMTV, ou des publications faisant références à la Commune, sont censurés pour avoir enfreint ces nouveaux « standards ».

On voudrait exercer une pression et une censure politique, on ne s’y prendrait pas autrement. Une multitude d’exemples tiré de chez nos camarades de lutte, pourraient encore illustrer ces abus…

 

On voudrait exercer une pression et une censure politique, on ne s’y prendrait pas autrement. Une multitude d’exemples tiré de chez nos camarades de lutte, pourraient encore illustrer ces abus…

 

Par conséquent, la question légitime à laquelle les collaborateurs de M. Zuckerberg pourraient prendre la peine de répondre est celle-ci :

Facebook est-il capable de relever le défi de la liberté d’expression au sein de la communauté, ou se contentera-t-il d’imposer méthodiquement par la matraque numérique, les vues des gouvernements qui actuellement restreignent la liberté d’expression ?

Avec CDR et les groupes signataires, nous vous proposons de diffuser cette tribune au plus grand nombre, et de parvenir à une réelle liberté d’expression: débarrassée des contenus haineux ou racistes certes, mais pas au prix de le censure et du flicage permanent que nous subissons déjà par nos propres gouvernants…

L’équipe CDR dans l’attente d’autres cosignataires

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