Ce qu’il faut savoir sur la loi Climat et Résilience

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Alors que l’environnement est l’un des sujets phares de tous les forums internationaux, la France est sur le point de passer un nouveau cap avec la loi Climat et Résilience. Visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre de l’Hexagone, cette loi a été présentée début février 2021, mais rien n’est encore gagné. C’est l’occasion de revenir sur son origine et ses enjeux pour comprendre à quel point elle peut représenter un pas en avant pour la France en matière environnementale.

Le réchauffement climatique est l’une des principales préoccupations du XXIème siècle (spalla67)

 

L’environnement, un sujet préoccupant

La question du réchauffement climatique, de l’environnement et même, du climat dans son ensemble, est clairement incontournable en 2021. C’est l’un des principaux agendas des grandes organisations internationales, qui tentent d’agir, depuis l’Accord de Paris, pour trouver des solutions globales favorables à l’environnement. Cela fait aussi l’objet d’une grande publicité afin de générer une prise de conscience : même les entreprises s’y mettent, en proposant des journées dédiées au climat comme le Jour de la Terre.

C’est dans cette optique qu’avait été créée la Convention citoyenne pour le climat, à la demande du Premier Ministre de l’époque, Édouard Philippe, en octobre 2019. Elle vise à constituer une instance consultative sur les sujets climatiques, face à leur prise d’ampleur à l’échelle internationale, mais aussi nationale.

La Convention est chargée de développer des propositions sur des thématiques environnementales, grâce aux efforts de réflexion de 150 citoyens français tirés au sort. Elle travaille notamment autour de cinq thèmes : se déplacer, consommer, se loger, produire/travailler, se nourrir.

Loi Climat et Résilience, le projet

Alors que beaucoup de Français ne font pas confiance au Président Macron pour résoudre les problèmes en France, cette loi Climat et Résilience intervient à un moment clé. L’un des principaux atouts de cette loi, c’est qu’elle ait été hautement consultative : elle résulte des 149 propositions de la Convention citoyenne pour le climat. Cette loi s’inscrit en parallèle d’autres lois visant à inscrire la protection de l’environnement dans la Constitution : autant dire que c’est pris très au sérieux.

Mais concrètement, que contient cette loi, ou plutôt ce projet de loi ? La Ministre de la Transition Écologique, Barbara Pompili, résume la loi aux 69 articles comme un texte visant à « pénétrer l’écologie au cœur du modèle français. » D’ailleurs, la Ministre s’est illustrée récemment avec sa participation comme juré à l’un des épisodes de l’émission culinaire Top Chef, qui avait pour thème de traduire un message environnemental dans l’assiette. Preuve que les consciences sont très alertes sur le sujet.

Le projet comporte des propositions très concrètes dans le domaine de la consommation, de la publicité, ou de l’alimentation. Par exemple, il s’agit d’interdire les publicités en faveur des énergies fossiles, proposer un menu végétarien dans les cantines collectives avec 50% de produits durables et 20% de produits bios d’ici 2025, ou encore d’interdire les vols aériens sur des liaisons assurées également par train en moins de 2h30. Si certaines propositions semblent très engagées, le texte a été jugé insuffisant par beaucoup de parlementaires écologistes, qui demandent une révision du texte.

Le but de cette loi est de mieux préserver l’environnement (photoshopper24)

 

Quelles conséquences pour le quotidien ?

Cette loi vise, en essence, à réduire les émissions de CO2 de la France à horizon 2030 puis 2050. Un objectif qui n’est pas tenu pour des spécialistes de l’environnement comme Greenpeace, pour qui la loi est déconnectée de l’urgence climatique et sociale. Cependant, pour Monsieur et Madame Toutlemonde, ce type de loi pourrait avoir d’importantes conséquences sur le quotidien. Si Paris se débarrasse progressivement des voitures, d’autres grandes villes semblent suivre la tendance et bientôt, la voiture ne sera plus une option pour se déplacer. Cela va créer de nouveaux modes de déplacement, mais aussi de consommation. Côté habitation, si les nouvelles infrastructures seront moins émettrices de CO2 (de par leur origine ou mode de construction), les tarifs seront également plus élevés.

Si cela sera progressif – la loi Climat et Résilience n’est pas entièrement votée, seul le titre 1er, « consommer », a été validé le 29 mars 2021, les changements sont pour demain. Et ce n’est peut-être pas plus mal pour la planète !

 

 

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