
Heliotrope : une maison férocement littéraire made in Québec
Par Aline Apostolska – Montréal – bscnews.fr / Parmi les nouvelles maisons d’éditions qui ont été créées ces dernières années au Québec (nous avions d’ailleurs publié ce printemps l’entrevue d’Antoine Tanguay des éditions Alto – ici) les éditions Héliotrope s’est distinguée par la parution d’auteurs et de titres singuliers, plébiscités par le public comme par les médias. Au moment où la maison fête son cinquième anniversaire, Florence Noyer et Olga Duhamel, directrices de la maison, répondent aux questions d’Aline Apostolska, notre correspondante à Montréal.
C’est joli Héliotrope. Comment avez-vous choisi ce nom ?
Olga Duhamel et Florence Noyer : Il y a dans ce nom un lien fort au soleil, à la fois dangereux et vital. Et puis la nécessité de trouver un nom, dans la mesure où Florence Noyer, qui a dans un premier temps fondé seule la maison, ne souhaitait pas nommer cette maison à partir de son nom. Ça aurait pu être à partir de ses initiales, sur le modèle de P.O.L. dont nous aimons beaucoup le travail, mais le moins qu’on puisse dire, c’est que F.N. était problématique.
Votre maison d’édition Héliotrope fête ses cinq ans. Sur quelles bases éditoriales l’avez-vous créée ?
Nous avons toujours pris la littérature très au sérieux et nous voulions accueillir des textes écrits dans ce que Proust appelle « une sorte de langue étrangère ». On se voyait comme des genres d’extrémistes de la littérature voulant occuper le centre. Publier des textes exigeants et travailler à en faire des best-sellers. Le meilleur des deux mondes.
Extrémistes littéraires, mais pas totalitaires… Et encore moins scouts. Nous ne rêvions pas au départ que nos …