
Jérôme Blanchet-Gravel : « À 16 ans, Greta Thunberg est l’élue qui voit le C02 à l’œil nu »
Jérôme Blanchet-Gravel fait partie de ces voix discordantes venues du Québec. Très engagé sur les questions de multiculturalisme, et d’écologie, Putsch le reçoit dans un grand entretien sur ces sujets brûlants d’actualité. Un propos saignant qui considère que « l’écologisme s’inscrit dans une dynamique apocalypse et réactionnaire ».
En quoi l’écologisme est-il une religion politique?
Il y a deux courants écologistes, qui toutefois tendent à s’entremêler dans le discours public. L’écologisme modéré repose essentiellement sur le développement durable, une approche qui propose de développer des technologies vertes sans en venir à la décroissance économique. C’est le courant écologiste qu’il faut défendre et encourager. Cet écologisme est compatible avec la modernité qu’il ne veut pas déconstruire au nom d’un retour fantasmé à la terre et aux sociétés traditionnelles.
En revanche, l’écologisme radical est une religion politique. Non seulement ce courant a des traits autoritaires, mais il a un fond proprement religieux, à commencer par sa lecture manichéenne opposant les forces du Bien à celles du Mal. Les écologistes radicaux ont repris des religions monothéistes l’idée d’une apocalypse à venir qu’il faudrait conjurer en nous soumettant à leur culte régressif fait d’incantations et de repentance.
« En revanche, l’écologisme radical est une religion politique. Non seulement ce courant a des traits autoritaires, mais il a un fond proprement religieux, à commencer par sa lecture …