Bénédicte Chenu : « On emploie le mot de schizophrénie autant dans les cours de récréation que dans le monde politique »
Dans cet ouvrage bouleversant, Bénédicte Chenu raconte le combat qu’elle mène avec son fils Charles, diagnostiqué avec une schizophrénie à l’âge de 17 ans, pour qu’il puisse vivre une vie apaisée et autonome. Très engagée dans la prise en charge des schizophrénies en France, elle a fondé, avec d’autres parents, l’association PromesseS, visant à soutenir et développer le programme de psychoéducation Profamille.
Elle a également contribué au lancement du collectif Schizophrénies, premier portail Internet d’information indépendant, qui œuvre pour un changement de regard et de politique. Parce que l’on peut vivre avec une schizophrénie, et même vivre une vie heureuse. Un livre témoignage clair, juste, vrai, « généreux et essentiel » comme l’écrit Nathalie Baye où Bénédicte Chenu nous fait partager son parcours, de la découverte du diagnostic aux réactions de l’entourage, à son obstination à aller vers des réponses plus humaines, plus adaptées, afin de permettre à ceux qui souffrent de cette maladie « de grandir, de s’accepter et donc d’avancer. » En fin d’ouvrage, vous trouverez un précieux carnet d’adresses ainsi qu’une liste d’associations et des réflexions sur « Réalités et idées reçues sur les schizophrénies. » Parce que nous sommes tous concernés, que cette maladie ne « mène pas fatalement à l’exclusion sociale. »
Le mot de schizophrénie est souvent porteur de préjugés…
On l’emploie autant dans les cours de récréation que dans le monde politique. Il est souvent associé à la violence. Dans le dictionnaire, il veut dire « esprit fendu en deux ». Ce qui laisse à penser que les personnes atteintes de schizophrénie ont une double personnalité, ce qui est complètement faux. Un schizophrène a une seule personnalité, c’est plutôt le cours de sa pensée qui est altérée. Les …