Après 15 ans de « J’irai dormir chez vous », vous n’éprouvez aucune lassitude ?
Non, je ne suis pas lassé ! Il y a tellement de pays où se rendre… Je continue à faire des voyages dès que je peux. Aujourd’hui, je suis sur un projet qui consiste à faire une variation de l’émission : ce sera un film de fiction sur ce qui aurait pu arriver dans J’irai dormir chez vous si ça avait mal tourné…
Justement, ça n’a jamais tourné mal ?
Vraiment non. Je n’ai jamais pris un seul coup, c’est déjà pas mal !
Est-ce que vous proposez toujours les destinations ou la chaîne à son mot à dire ?
Je choisis moi-même les destinations, oui. Chez France 5, ils ne sont pas idiots, ils ont bien compris que pour faire ce que je fais, il faut vraiment avoir envie : si je vais quelque part à contrecœur, je ne vais pas avoir la bonne énergie, c’est ça le truc.
Y-a-t-il a des endroits où vous ne voulez pas aller ?
Je ne veux plus aller dans les pays en guerre… Je m’y rendais quand je faisais du reportage de guerre à 25 ans, mais maintenant c’est fini, je n’ai pas du tout envie d’y retourner, tout simplement parce que c’est compliqué, parce que c’est dangereux… Quand tu as 25 ans, tu ne penses pas à tout ce qui pourrait t’arriver. Puis les années passent et tu te rends compte de ce à quoi tu as échappé… Donc effectivement, les pays en guerre, je ne tiens pas à y aller.
Il y a cette émission un peu particulière que vous avez faite au festival Burning Man en plein désert de Black Rock au Nevada (USA). Quel souvenir en gardez-vous ?
Burning Man, j’en garde ce que c’est : une énorme fête assez incroyable ! C’était bien parce que c’est un peu le carnaval des temps modernes. Le carnaval, c’est un truc où tu peux lâcher prise, oublier les conventions et Burning Man, c’est ça. Le but ici n’était pas d’aller dormir chez quelqu’un mais bien de faire découvrir cet endroit surprenant avec ces gens qui s’amusent.
J’irai dormir à Montpellier, c’est comment ?
J’ai des copains dans le coin, je n’ai absolument aucun problème ici ! Là, je suis invité par le festival What a Trip, je suis à l’hôtel… Et franchement, c’est très bien que ça ne soit pas tout le temps pareil dans la vie, donc je suis ravi ! Montpellier est une ville sympa où il y a beaucoup de jeunes. Je dois dire que c’est plutôt agréable.
Qu’avez-vous pensé du festival What a Trip ?
Pour une deuxième édition, c’est super qu’il y ait eu autant de monde. C’est même assez impressionnant, ils ont multiplié le nombre de visiteurs par quatre ou cinq : c’est une vraie réussite et je pense que c’est bien parti pour continuer sur cette lancée les années suivantes…
Qu’est-ce qui vous a donné envie de répondre à l’invitation du festival ?
J’avais l’occasion de venir voir mes copains dans la région ! Je me suis décidé au dernier moment parce que je ne peux pas prévoir les choses à l’avance, je ne sais jamais ce que je vais faire…
Un mot sur le palmarès du festival ?
J’ai vu le film Aventure Cyclo Balkanique qui a reçu le prix du jury et du public : il était incroyable et il mérite vraiment ces récompenses !
J’irai dormir chez vous
Par Antoine de Maximy
Diffusion : France 5
What a Trip!
Festival international du film de voyage et d’aventure
Montpellier
(crédit photo à la une : Nathalie GUYON / FTV – France 5)