Arno Bertina. - Francesca Mantovani

Arno Bertina : « La problématique «rapport pouvoir-peuple» voudrait nous faire croire que nous ne sommes qu’une addition de solitudes, que la foule ça pue et c’est barbare »

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Arno Bertina est romancier et collaborateur de revues telles que Esprit, la NRF, ou Prétexte et Critique et co-anime la revue Inculte. « Des châteaux qui brûlent » est son dernier roman.
Un abattoir de volailles. Un bilan économique désastreux. Des licenciements à l’horizon. De la colère. Une séquestration.

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Propos recueillis par Céline Petit – C’est comme un refrain qu’on connait bien. Lire le dernier roman d’Arno Bertina c’est être envahi d’une impression de déjà-vu. De l’ordre de notre quotidien. Le drame que vivent ces ouvriers sur le point de perdre leurs emplois, c’est le drame subi par des milliers de Français et plus largement d’Européens, depuis des années.
Sujet souvent maltraité par les médias, Arno Bertina a voulu donner de la voix à ceux qu’on n’entend peu. Où qu’on n’écoute peu.
Construit comme un huis-clos « Des châteaux qui brûlent » est un récit social mais surtout humaniste qui propose une vision moins binaire du monde. Loin des étiquettes et des cases dans lesquelles les gens sont le plus souvent enfermés, l’auteur nous rappelle que nous sommes avant tout des hommes, et que ce système qui nous broie, n’en épargne aucun.
Pourtant au delà du constat sombre, c’est la possibilité d’un « autrement » qui transparait peu à peu au fil des lignes et des voix. La naissance d’une alternative et surtout la foi en une collectivité qui sous le sceau de l’unité et de la désobéissance pourrait tout réinventer.

 

Comment est né « Des châteaux qui brûlent » ?

D’un agacement. De cette phrase qu’on entend depuis plus d’une vingtaine d’années selon laquelle les hommes politiques n’ont pas de pouvoir et que seules l’économie et la finance dirigent le monde.
C’est agaçant de l’entendre dans la bouche des électeurs, encore plus dans celle des politiques. On a envie de leur demander pourquoi ils ont voulu être élus à un poste qui n’a pas de pouvoir. Deux possibilités alors : soit ils nous mentent, soit il faut redistribuer …

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