Alexandre Grondeau : la génération H rebelle et insoumise
Par Laurence Biava – Le roman Génération H était une véritable invitation à l’évasion, qui ne pouvait laisser indifférents, sur le plan du style ou de la narration en elle-même, les amateurs de la prose de Kerouac ou de Jim Harrison. On y sentait la patte, l’imprégnation, l’influence esthète et métallique des deux auteurs du début à la fin. Une grande part du livre était également consacrée à la musique : lors du prologue, la voix de Morrison résonnait dès le premier quart, enchainait Kurt Cobain, à sa toute fin, après les dédales paroxystiques des héros rencontrés.
Ce livre était aventureux, courageux, qui tentait de cerner au plus près l’usage démocratisé du cannabis et son paradoxe, l’illégalité de sa consommation. Certes, on ne pouvait plus nier l’ampleur d’un phénomène de masse, une généralisation sociétale de la consommation de toutes ces drogues. La réflexion qui était menée méritait d’être hautement considérée sur la génération des ados des années 90 et son ardeur à répandre l’expansion de la consommation de cannabis. Cette fameuse génération H (contrairement aux générations Y et Z au passage) qui n’a pas passé …