Olivier Mas alias Beryl 614, ex-agent de la DGSE: « Dans le Renseignement, c’est le brouillard de la guerre qui prévaut et il est impossible de tout contrôler afin de lever totalement l’incertitude »

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L’interview d’Olivier Mas, alias Beryl 614, un ancien agent de la DGSE, éclaire l’importance des « légendes » pour les agents secrets, soulignant comment ils doivent créer de fausses identités pour leurs missions. Il partage également ses expériences de missions et les difficultés liées à la vie personnelle des agents clandestins. Mas explique le retour d’une forme de guerre froide avec la Russie et l’efficacité de la DGSE. Il aborde les relations avec les services américains et son succès sur sa chaîne YouTube « Talks with a Spy ».

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Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est une légende et pourquoi elle est essentielle pour les agents secrets ?
Une légende ne s’applique qu’à une partie très restreinte d’officiers de renseignement. La plupart, lorsqu’ils sont déployés à l’étranger, travaillent sous couverture diplomatique, au sein des ambassades. Ils utilisent alors leur véritable identité.
Mais cette pratique générale, si elle apporte des gages en terme de sécurité, peut ne pas suffire. Parfois, les zones de déploiement ne sont pas dotées d’ambassade, ou les personnes d’intérêts refusent de parler avec un officiel français. C’est là qu’interviennent les espions sous légende. On leur attribue une fausse identité avec les papiers afférents et ils doivent s’inventer une vie, ainsi qu’une profession, qui leur permettront d’entrer en contact naturellement avec leur cible, sans éveiller l’attention. Pas de légende solide. Pas de mission !

 

« J’ai connu deux ou trois incidents qui auraient pu mettre en péril ma légende, à l’occasion de deux missions d’infiltration »

 

Avez-vous déjà eu peur d’être démasqué au cours des trois années passées dans le service des légendes ?
J’ai connu deux ou trois incidents qui auraient pu mettre en péril ma légende, à l’occasion de deux missions d’infiltration. Au cours de la première, en Asie Centrale, je suis tombé sur une ancienne connaissance, un militaire du 1e RPIMa, le …

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