La CGT appelle à un retour des manifestations le 23 septembre

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Dans un communiqué publié le 2 août dernier, le syndicat lance un appel à reprendre la rue le 23 septembre prochain « pour la fin du racisme systémique, des violences policières, pour la justice sociale et les libertés publiques ».

Nous ne sommes qu’à la moitié de l’été et pourtant, la Confédération Générale du Travail annonce déjà la date de fin de la traditionnelle trêve estivale. Cette fois, pas de réforme des retraites pour rallier les autres principales organisations autour d’une intersyndicale, la CGT fait cavalier seul avec d’autres syndicats étudiants, quelques collectifs citoyens, des associations tel Attac et la plupart des partis politiques de gauche, à l’exception notable du Parti Socialiste et du Parti Communiste.

La lutte sociétale prioritaire

Bien que le syndicat le plus iconique de France aborde certains sujets sociaux, notamment la déshérence des services publics dans certains territoires, les délocalisations, les inégalités ou les supers profits, c’est avant tout les sujets sociétaux qui sont mis en avant.
Aux premiers rangs desquelles les violences policières, au cœur de l’actualité depuis la mort tragique du jeune Nahel, la CGT exige notamment une « réforme en profondeur de la police » pour ce qui attrait aux règles d’engagement du feu, aux techniques d’interventions et à l’armement des forces de l’ordre. Le syndicat réclame également un remplacement de l’IGPN par « un organisme indépendant de la hiérarchie policière et du pouvoir politique », ainsi que la création « d’un service dédié aux discriminations touchant la jeunesse ».

Loin de sa tradition ouvriériste, la CGT utilise des termes directement importés de la gauche woke américaine, notamment ceux de « racisme systémique » ou de « populations racisées ». Les violences policières sont largement pointées du doigts comme étant la principale entorse à l’ordre républicain, en lieu et place des émeutes provoquées par la mort de Nahel qualifiées de « révoltes » par le syndicat.
Ce choix de mettre en avant les enjeux sociétaux avant les enjeux sociaux est peut-être dicté par l’actualité, il s’inscrit en tout cas dans la droite ligne de la stratégie de la gauche depuis de nombreuses années. Que ce soit au sein des partis politiques ou des syndicats, les aspirations des bobos de centre-ville sont préférés aux aspirations classiques des ouvriers.

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