Policiers : un mouvement très massif de protestation qui inquiète l’exécutif avec une priorité : l’invisibilisation dans les « grands médias »

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C’est un mouvement de fond que l’exécutif essaie de ne pas ébruiter mais qui l’inquiète beaucoup. Et pour preuve, il en est très peu question dans les grands médias. Entre l’enterrement de Jane Birkin, la chaleur estivale, les feux de forêt en Grèce et les reportages sur les vacances, très peu de place est laissée à cette grogne massive des policiers suite à la mise en détention provisoire d’un policier de la BAC à Marseille, le 20 juillet dernier, suite aux émeutes du début du mois de juillet, et notamment la plainte « d’un jeune homme qui assure qu’il a été passé à tabac ».

Après la détention provisoire du fonctionnaire de police, après le décès de Nahel, le ras-le-bol semble avoir gagné de très nombreux policiers qui depuis quelques jours se mettent massivement en arrêt maladie ou respectent le code 562, proposé par les syndicats pour intervenir seulement en cas d’extrême urgence.

Notre confrère Amaury Brelet de Valeurs actuelles a twitté ce matin sur son compte une première estimation des effectifs de police qui commençaient à se mettre en arrêt maladie dans le grand sud, l’épicentre étant à Marseille.

Alors que les forces de l’ordre ont été utilisées très fortement depuis l’accession au pouvoir d’Emmanuel Macron ( Gilets Jaunes, crise sanitaire, réforme des retrates, et émeutes dans les banlieues) il semblerait à présent que le divorce soit à présent consommé pour de très nombreux fonctionnaires de police qui ont décidé de se faire entendre, en usant notamment d’arrêts maladie au vu du traitement infligé à leurs collègues, qu’ils dénoncent, suite aux deux détentions provisoires, l’une à Paris et l’Une à Marseille.

Linda Kebbab, représentante du syndicat SGP police avait déjà déclaré en direct sur Cnews il y a plusieurs jours qu’un mouvement inédit était en train de se mettre en place. Force est de constater que la syndicaliste avait vu juste.

L’inquiétude monte au sein de la hiérarchie policière notamment la Direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP) ainsi qu’au plus haut niveau du pouvoir face à ces très nombreux arrêts maladies au sein de la police. Après le rapport effrayant de la Cour des Comptes sur les démissions au sein de la gendarmerie et de la police depuis 2020, Emmanuel Macron risque très gros à se mettre définitivement les policiers à dos ainsi que leurs syndicats souvent bien plus complaisants que la base, qui commence à se faire entendre.

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