(Vidéo) « Le gouvernement est inflexible mais on sait qu’il panique sans compter qu’il y a un risque radicalisation du mouvement »: Immersion chez FO 34

par
Partagez l'article !

Nouvelle journée de mobilisation en ce 16 février. Et pour l’occasion, Putsch a suivi les syndicalistes de Force ouvrière 34 à l’occasion de cette cinquième manifestation. Retour sur cette étape héraultaise autour d’un seul mot d’ordre intersyndical : le retrait de la réforme.

La matinée a commencé par un passage à la maison des Syndicats de Montpellier. L’accueil fut bienveillant dans les locaux de FO 34 autour d’un café et de croissants où nous avons été pris en charge par le jovial Ahcène, conducteur de bus, syndiqué depuis quelques mois seulement, qui a placé son existence du côté de la contestation, « sans étiquette politique et sans engagement jusqu’alors » nous avoue-t-il, « mais j’ai toujours cherché à m’informer autrement et à comprendre. Et c’est que j’essaie de transmettre à mes enfants: le libre-arbitre et l’échange avec les autres. Car la lutte est avant tout humaine« . Un tout jeune syndicaliste qu’il a amené avec lui dans le combat social nous glisse avec son air juvénil que « le savoir est une arme« . Aujourd’hui, il sera au volant du camion au coeur de la manif, fier d’afficher les couleurs de FO et de défendre les acquis sociaux.

Puis nous avons été reçus avec la même bienveillance par le Secrétaire Général de l’Union Départementale de l’Hérault alors que les militants s’activaient autour de nous pour finir les derniers préparatifs en vue de la manifestation, prévue à 11 h Place Zeus, à quelques encablures de là.

Franck Mary-Montlaur nous a accordés un entretien au sujet de la mobilisation contre la réforme des retraites, sur les revendications syndicales et sur la convergence de l’intersyndicale. Il a été longuement question de l’inflexibilité du gouvernement Borne et d’Emmanuel Macron. Franck Mary-Montlaur nous avoue craindre une radicalisation des manifestations si l’exécutif ne recule pas et n’écoute pas les corps intermédiaires que sont les syndicats. « Aujourd’hui nous comptons bien plus d’adhérents que les partis politiques eux-mêmes qui dirigent le pays...(…) D’ailleurs, de plus en plus de députés Renaissance et Républicains appellent notre Secrétaire national pour prendre la température de la mobilisation... »

Plus tard dans le cortège, nous rencontrons Laurent Murcia, la cinquantaine, responsable FO à la TAM de Montpellier (Transports de Montpellier Méditerranée Métropole) avec qui nous avons longuement discuté dans le brouhaha de la sono du camion FO.

En fin de manifestation, ce syndicaliste convaincu, portant le verbe haut a accepté de répondre à nos questions. « Moi je vous parle de la vraie vie, il n’y a que ça qui compte« . Effectivement, le propos est tranchant, volcanique et Laurent avertit le gouvernement : « Le 7 mars prochain, le pays sera bloqué et ce sera un jour historique. Et j’invite tout le monde à sortir dans la rue« . Le ton est donné et ces syndicalistes donnent rendez-vous au gouvernement le 7 mars prochain. La détermination est intacte et la contestation sociale ne semble pas refluer. Le gouvernement joue gros à maintenir la réforme et les syndicats préparent à une grève dure et suivie. « Tout est en place pour tenir » nous confie-t-on.

Laissez votre commentaire

Il vous reste

0 article à lire

M'abonner à