Scandale au Parlement européen après une enquête de corruption présumée avec le Qatar
C’est une révélation faite par nos confrères belges Le Soir et du magazine flamand Knack sur une grande enquête anticorruption à l’initiative du parquet fédéral belge menée depuis juillet 2022 dans la plus grande discrétion.
Plusieurs personnes ont été arrêtées ce vendredi en Belgique. Elles sont soupçonnées d’avoir entretenu des liens troubles avec le Qatar, selon plusieurs sources. Une affaire qui tombe bien mal en pleine coupe du monde au Qatar et qui a vu également l’interpellation de la vice-présidente grecque du parlement européen, Eva Kaili, membre du groupe alliance progressiste des socialistes et démocrates.
Le fond de l’affaire porterait sur « une organisation criminelle présumée, infiltrée au coeur du parlement européen et soupçonnée d’ingérence dans la politique de l’union européenne ». Ces interpellations et ces perquisitions ont été révélées par nos confrères belges du Soir et du magazine Knack.
Et ce qui interroge, concerne les fonctions des personnes interpellées : un ex-euro député italien du groupe social démocrate, le secrétaire général de la confédération internationale des syndicats, le directeur d’une ONG ainsi qu’un assistant parlementaire.
« Les enquêteurs soupçonnent qu’un pays du Golfe ne tente d’influencer les décisions politiques et économiques du parlement européen »
Le parquet fédéral a indiqué à nos confrères que « les enquêteurs soupçonnent qu’un pays du Golfe ne tente d’influencer les décisions politiques et économiques du parlement européen« . Des perquisitions ont été aussi menées chez plusieurs assistants parlementaires et d’autres personnes qui travaillent au sein du parlement européen.
Enfin, comme écrit en début d’article, a vice-présidente grecque du parlement européen, Eva Kaili, membre du groupe alliance progressiste des socialistes et démocrates a été interpellée. Elle est soupçonnée d’avoir reçu de l’argent de la part du Qatar dans le but d’ »influencer les décisions économiques et politiques de l’Union européenne. Cette vaste affaire de corruption, mené par le enquêteurs et le Parquet fédéral belge est un séisme à Bruxelles et ne devrait pas contribuer à lever l’opacité qui règne au sein même des instances européennes, alors que la Présidente de la Commission Ursula Von der Leyen est elle aussi visée par une enquête du Procureur européen, pour des motifs tout autres.
Photo de Guillaume Périgois sur Unsplash