Jean-Michel Salmon: « La démission de Liz Truss est un « coup » antidémocratique préparé de longue date par l’establishment globaliste et davosite, prêt à tout pour installer son poulain, Rishi Sunak »

Jean-Michel Salmon, Docteur en sciences éco revient pour Putsch sur la démission de Liz Truss et de l’arrivée au 10 Downing Street de Rishi Sunak avec une analyse très discordante selon laquelle « Rishi Sunak serait le poulain de l’establishment globaliste et davosite »

Comment expliquer la démission si rapide de Liz Truss ?
La nouvelle et déjà ex-Première Ministre britannique a connu le mandat le plus court de l’histoire contemporaine avec 44 jours, ce qui contraste avec la longévité à son poste de la Reine (7 décennies)…
Pour comprendre cette démission, il faut bien distinguer la partie émergée de l’iceberg – le mini krach sur la Livre Sterling et les bons du Trésor britanniques à long terme (les « gilts »), à la suite de l’annonce le 23 septembre dernier par la Première ministre de son mini-budget – et tout ce qui se passe sous la surface, à savoir la bataille acharnée et incessante de l’establishment pour mettre en place au 10 Downing Street une équipe qui fera sa politique.
En effet, ce mini krach s’apparente plutôt à une tempête dans un verre d’eau, très vite circonscrite dans ses effets par la Banque d’Angleterre. Son déclenchement fait l’objet de discussions : attaques par des marchés financiers contre le policy mix audacieux du nouvel exécutif, design des gilts dont les ordres de transactions répondent à des algorithmes qui accroissent la tendance et peuvent la faire exploser, etc. Derrière les marchés financiers, il y a des grands fonds de pensions (Blackstone, Blackrock, etc.) dot les conseillers et gestionnaires sont proches de l’ancien Premier Ministre David Cameron, y compris son ministre des finances, George Osborne…
Sous la surface, c’est en réalité un « coup » antidémocratique préparé de longue date par l’establishment globaliste et davosite, qui était prêt à tout pour installer son poulain tout désigné Rishi Sunak. La première tentative date de juillet dernier mais s’était finalement soldée – horreur ! – par la nomination par les militants Conservateurs de Liz Truss, dont la ligne brexiteuse était encore plus radicale que celle de Boris Johnson. Elle était donc devenue la nouvelle tête à abattre immédiatement après …