Où sont passés les textos entre Ursula Von der Leyen et le PDG de Pfizer portant sur l’achat des vaccins ?
Alors que les édiles européens font de la transparence et de la démocratie un cheval de bataille des institutions européennes depuis de longues années, et avec plus de force lorsque l’Union européenne montre depuis plusieurs mois d’étranges signes de faiblesses et parfois de proximité avec les laboratoires pharmaceutiques, une affaire pourrait encore plus décrédibiliser la probité démocratique de Bruxelles avec les textos perdus d’Ursula Von Der Leyen échangés avec le PDG d’un « laboratoire pharmaceutique » concernant l’achat de vaccins.
C’est un article du New York Times en avril 2021 qui a révélé que des messages avaient été échangés entre Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, et le P.-D.G. de Pfizer, Albert Bourla. Des échanges, qu’un journaliste a tenté de se procurer auprès de la Commission, mais sans succès.
Toujours selon le New York Times, ces SMS ont été échangés pendant plusieurs semaines dans le cadre des négociations sur un contrat d’achat avoisinant 2 milliards de doses de vaccin Pfizer/BioNTech contre le Covid-19
Selon le New York Times, ces SMS ont été échangés pendant un mois dans le cadre des négociations sur un contrat d’achat avoisinant 2 milliards de doses de vaccin Pfizer/BioNTech contre le Covid-19
Cette affaire de texto pourrait continuer à enfler ces prochains jours et devenir le SMS Gate.
C’est du moins ce qui est à craindre avec les critiques de la Médiatrice européenne ce jeudi 28 janvier sur les textos échangés entre Ursula Von Der Leyen, présidente de la Commission européenne et Pfizer. Rappelons que cette affaire a été ouverte le 16 septembre 2022.
Dans un communiqué de presse, Emily O’Reilly s’est émue que la commission ne sache pas répondre à sa demande, de produire ses fameux textos qui portaient sur les achats de vaccin contre le Covid19. Un certain dilettantisme est reproché à la Commission qui a seulement demandé au cabinet d’Ursula Von der Leyen la nature des documents soumis « aux critères d’enregistrement ».
Dans un communiqué de presse, Emily O’Reilly s’est émue que la commission ne sache pas répondre à sa demande, de produire ses fameux textos qui portaient sur les achats de vaccin contre le Covid19
Emile O’Reilly a regretté «la façon limitée avec laquelle cette demande d’accès public a été gérée signifie qu’aucune tentative n’a été faite pour identifier si les textos en question existaient. Cette façon d’agir ne répond pas aux attentes en matière de transparence et de normes administratives au sein de la Commission (…) « En ce qui concerne le droit d’accès du public aux documents de l’UE, c’est le contenu du document qui importe et non le support ou la forme. Si les textos concernent des politiques et des décisions de l’UE, ils doivent être traités comme des documents de l’UE. L’administration de l’UE doit mettre à jour ses procédures en matière d’enregistrement de documents pour être en phase avec les pratiques actuelles. »
Alors que les contrats signés entre la Commission européenne et Pfizer ont été entachés par une opacité à peine croyable, dont même les députés européens n’ont pu lire que par bribes ces contrats, cette nouvelle affaire, largement passée sous silence par les grands médias, jettent un doute encore plus épais sur l’opacité et la manière dont sont gérées ces négociations, pour des contrats qui engagent des fonds européens mais surtout la sécurité sanitaire de centaine de millions de citoyens.
La médiatrice a donc à nouveau réclamer que le cabinet d’Ursula Von Der Leyen cherche les fameux textos où il était question d’échange sur les achats de vaccin contre le Covid19.
À savoir que le règlement no 1049/2001, qui établit le droit d’accès du public aux documents de l’UE, définit un document comme «tout contenu quel que soit son support (écrit sur support papier ou stocké sous forme électronique, enregistrement sonore, visuel ou audiovisuel) concernant une matière relative aux politiques, activités et décisions relevant de la compétence de l’institution».