Les Corsaires: « Notre engagement consiste à contester la censure de tout média qui contrevient à une idéologie que nous estimons dangereuse et liberticide : le wokisme »

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Alors que les Sleepings Giants tentent d’imposer le « Wokisme » auprès de plusieurs grands médias, les Corsaires revendiquent le fait de défendre ses marques grâce à leur cyberactivisme. Qui sont les Corsaires ? Quelles sont leurs actions ? Comment se définissent-ils ? Le grand entretien pour découvrir ce nouveau mouvement qui lutte contre l’idéologie du « Wokisme »

propos recueillis par

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Putsch donne la parole aux Corsaires qui se définissent comme une « armada numérique qui a pour mission de protéger tous médias, quelle que soit sa ligne de pensée des attaques et intimidations de groupuscule opposées à leur existence. »

 

Quelle est la genèse des Corsaires ? Et pourquoi ce nom ?
Les Corsaires, comme chacun sait, s’interposent entre les pirates et les navires marchands pour protéger ces derniers. Le principe de notre collectif est le même : venir au secours des entreprises attaquées par les Sleeping Giants. Notre but est également de créer un univers graphique qui puisse rassembler le plus grand nombre. Aussi, l’image du marin vertueux et plein d’honneur qu’est le Corsaire nous plaisait. En y mêlant des références à l’univers du gaming et de la pop culture (Albator, Corto Maltese, Capitaine Haddock…) nous faisons le pari (et pour le moment il fonctionne !) de mobiliser un public très présent sur les réseaux sociaux et prêt à s’investir dans nos actions.

 

« Le principe de notre collectif est le même : venir au secours des entreprises attaquées par les Sleeping Giants »

 

Quel est le fil rouge de votre action ?
Notre but principal est la défense de la liberté d’expression. Si les Français de tous bords se sont toujours plaints de ne « plus pouvoir rien dire » nous pensons très sincèrement que la censure, aujourd’hui, vis-à-vis des médias français, est une réalité. Pour mémoire, bien que 5ème puissance mondiale, la France reste classée 34ème pays pour le respect de la liberté de la presse. Nous pouvons mieux faire !

 

 

Les Sleepings Giants sont-ils vos principaux adversaires ou y-a-t-il une galaxie plus large du politiquement correct à laquelle vous vous opposez ?
Les Sleeping Giants ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Oui, ils sont le groupuscule de web-activistes contre lequel nous lançons nos batailles. Pour autant, notre engagement est plus large et consiste à contester la censure de tout média qui contrevient à une idéologie que nous estimons dangereuse et liberticide : le wokisme. Bien que ce terme devienne, comme « bobo » avant lui, un concept un peu flou pour désigner un progressisme aveugle et délirant, nous pensons sincèrement que les tenants de cette idéologie représentent un danger pour nos démocraties. D’ailleurs, la mise au ban de certaines féministes, de professeurs ou de personnalités publiques, de tous bords, pour la simple raison qu’ils ne valident pas le discours woke prouve le danger que représente ce courant de pensée. La menace est réelle, et les journalistes qui défendent comme nous une société qui laisse toute sa place au débat et au « libre échange des idées » doivent le comprendre.

 

« Notre engagement est plus large et consiste à contester la censure de tout média qui contrevient à une idéologie que nous estimons dangereuse et liberticide : le wokisme »

 

Comment se caractérisent vos actions?
Pour mémoire, les Sleeping Giants se sont donné pour mission de faire taire les médias qui leur déplaisent Pour ce faire, ils entendent assécher de leurs revenus publicitaires ces médias, en signalant sur twitter aux marques qu’en pubant sur tel ou tel média, celles-ci financent un « discours de haine ». Au-delà de la subjectivité de ce jugement, il s’agit en fait d’un chantage au bad buzz. Ne pas retirer sa pub, c’est cautionner tout ce qui est dit dans ce média. Ce qui est faux ! Les marques diffusent leurs publicité pour toucher de potentiels clients, cela n’a rien de politique, par contre, en cédant aux Sleeping Giants, ils prouvent leur accord avec eux et avec l’idéologie qu’ils défendent. Nous entendons faire comprendre aux marques que ne pas réagir, ne pas répondre aux Sleeping Giants reste la meilleure des solutions. La cause du bad buzz, c’est eux.

 

« Nous entendons faire comprendre aux marques que ne pas réagir, ne pas répondre aux Sleeping Giants reste la meilleure des solutions. La cause du bad buzz, c’est eux »

 

Pourquoi avoir mis en ligne sur votre site un argumentaire de bataille ?
Notre but est double, lutter efficacement contre les Sleeping Giants, mais également sensibiliser le public au danger représenté par l’idéologie qu’ils véhiculent et défendent. D’où cet argumentaire qui a vocation à être étoffé, les Corsaires doivent pouvoir s’approprier des éléments de langage et des arguments qui deviendront les leurs.

 

 

Avez-vous créé des liens avec des marques que vous avez défendues sur les réseaux ?
Non, même si nous avons eu de façon récurrente de bons contacts avec des marques attaquées par les Sleeping Giants.

Quel est le profil type du Corsaire ?
Les Corsaires sont majoritairement des jeunes gens (18-30 ans) animés par la volonté de lutter contre le wokisme. Ils sont bien souvent déjà sensibilisés aux méfaits de cette idéologie. Ce qui est intéressant, c’est que notre mouvement leur donne l’occasion de lutter, certes virtuellement, mais de lutter tout de même, contre ce fléau.

Y-a-t-il une ambition politique à court ou à moyen terme ?
Pas d’ambition politique. Notre combat est avant tout culturel.

 

 

Quel regard portez-vous sur le pluralisme des voix dans les médias et le métier de journaliste ?
Pour nous, le métier de journaliste, en France, est étroitement lié à une culture de la disputatio, soit le fait de confronter des idées, des opinions qui diffèrent pour provoquer un échange qui enrichit chaque partie. Pour les Corsaires, les journalistes méritent notre respect dès lors qu’ils se comportent comme des médiateurs qui exposent, analysent et décryptent des faits pour permettre au public de se faire sa propre opinion. Les journalistes sont donc essentiels, et leur liberté doit être protégée, sans presse libre l’opinion éclairée de nos concitoyens sera grandement menacée. Aujourd’hui, le danger est réel : qu’elle soit le fait d’un tiers ou de soi-même (autocensure) la censure existe, et ce n’est plus forcément l’état qui en est responsable mais des groupes d’influences qui, à l’image des Sleeping Giants, font pression sur des journalistes, des médias et même des annonceurs pour voir disparaître les opinions qui les dérangent. L’enfer qu’ils préparent est pavé de bonnes intentions, mais reste un enfer, et il est essentiel que les journalistes et ceux qui les lisent en prennent conscience.

 

« Pour les Corsaires, les journalistes méritent notre respect dès lors qu’ils se comportent comme des médiateurs qui exposent, analysent et décryptent des faits pour permettre au public de se faire sa propre opinion »

 

Comment voyez-vous le développement des Corsaires dans les semaines et les mois à venir ?
Les Corsaires entendent encore développer leur communauté. Notre but est que notre voix pèse dans la balance. Depuis le début de nos actions, sur plus de 300 marques alpaguées par les Sleeping Giants depuis le début de notre action pour les médias Valeurs Actuelles et CNews, seuls 34 ont officiellement « abdiqué » (se sont soumises aux exigences des SG et ont retiré leurs pubs du média visé). Ces résultats sont prometteurs. Mais, en développant notre communauté et en persévérant, nous sommes certains que l’alternative que nous proposons : se ranger derrière la liberté d’expression et ne pas se soumettre à la susceptibilité de ceux que nous cherchons à couler, apparaîtra comme la voie raisonnable à suivre !

 

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